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Circuit court

Intégrer un drive fermier pour diversifier ses ventes


TNC le 18/10/2021 à 13:29
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Le drive fermier permet de diversifier les modes de vente en circuit court. (©Bienvenue à la ferme)

Le drive fermier, géré par les chambres d'agriculture, permet aux producteurs de commercialiser leurs produits sous un autre canal de circuit court et ainsi de diversifier leurs revenus.

« De plus en plus d’agriculteurs se tournent vers les circuits courts. On estime aujourd’hui que 20 % des exploitants agricoles français y sont engagés. Ils sont donc plus nombreux à se partager la clientèle. Et si les principaux canaux de distribution restent les marchés et la vente à la ferme, il faut savoir se démarquer et démultiplier les points de vente pour rester bien visible », explique Estelle Teyssier, animatrice des circuits courts à la chambre d’agriculture du Puy de Dôme.

Vendre ses produits au drive fermier

Via son réseau Bienvenue à la ferme, la chambre d’agriculture a lancé depuis plusieurs années le drive fermier. Il s’agit d’un outil de vente en ligne collectif. Il en existe actuellement 35 répartis sur tout le territoire avec 141 points de livraison.

Concrètement, comment ça marche ?

– Comme sur un site de drive classique de GMS, le client passe sa commande sur le site web du drive fermier. Celle-ci doit être validée avant le mercredi minuit.

– Le jeudi matin, tous producteurs engagés reçoivent par mail le récapitulatif de leurs commandes à préparer.

– Les producteurs se rassemblent ensuite avec leurs différentes commandes qu’ils mettent en commun afin de constituer les paniers par foyer.

– Le retrait des commandes se fait sur l’un des points de vente du drive et est assuré par quelques producteurs qui alternent chacun leur tour.

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier et explorer tous les modes de commercialisation possibles.

Estelle Teyssier gère notamment le drive du Puy de Dôme, monté en 15 jours seulement en avril 2020. « En plein confinement, les producteurs se sont tournés vers nous pour développer ce nouveau mode de commercialisation qui a quasiment compensé l’absence de marchés. »

Frédéric Bergeron, éleveur de Charolaises, en témoigne : « Avec le Covid, on a dû stopper les ventes de viande à la ferme. On s’est donc tout de suite engagé dans le drive, ce qui nous a permis de garder le lien avec les clients. Cela nous mobilise environ une après-midi par semaine pour la préparation des commandes, et la livraison. Comme on tourne pour l’animation du point de vente, ça nous mobilise seulement 3 à 4 après-midi tous les 6 mois, ce qui reste raisonnable. Et le gros avantage par rapport aux marchés ou à la vente à la ferme, c’est qu’on sait exactement ce qui est vendu. On ne revient avec aucun produit. »

Le drive fermier étant piloté par la chambre d’agriculture, une commission sur les produits lui est reversé, notamment pour la rémunération de l’animatrice.