Importations de céréales : l’accord entre l’UE et l’Ukraine rassure l’AGPB


TNC le 08/07/2025 à 17:19

Pour l’AGPB, l’accord conclu entre l’Union européenne et l’Ukraine sur les importations de produits agricoles ukrainiens est « une avancée importante » qui devrait « limiter la pression sur les marchés » et « mieux protéger les céréaliers européens », après trois ans de tensions liées à l’afflux de blé en provenance de ce pays.

Dans un communiqué, l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) salue l’accord passé entre l’Union européenne et l’Ukraine sur les importations de produits agricoles ukrainiens, qu’elle décrit comme « une prise de conscience ».

« Alors que les prix du blé sont toujours au plus bas, il s’agit d’un signal encourageant qui pourrait éviter une surabondance de l’offre alors que la moisson semble reprendre des couleurs en France… mais que les revenus céréaliers s’annoncent négatifs pour la troisième année consécutive », détaille-t-elle.

Pour soutenir Kiev face à l’invasion russe, l’UE avait instauré entre 2022 et le 5 juin dernier une exemption de droits de douane sur des produits agricoles ukrainiens, ce qui a provoqué un afflux de céréales ukrainiennes et déstabilisé le marché communautaire.

L’accord annoncé fin juin prévoit un quota importable sans droits de douane de 1,3 Mt pour le blé tendre, soit une hausse de 30 % par rapport au quota en vigueur entre 2016 et le début de la guerre.

Mais c’est « une décision qui peut être saluée », note le communiqué. Sur les campagnes 2022/23 et 2023/24, les exportations ukrainiennes de blé tendre vers l’UE avaient dépassé les 6 Mt, contre 350 000 t à 1,6 Mt sur les cinq campagnes précédentes, selon les chiffres de la Commission.

L’orge bénéficie du même dispositif, avec un quota de 450 000 t, contre 350 000 t avant la guerre.

L’association spécialisée de la FNSEA souligne un « autre point positif face à la distorsion de concurrence » : l’accord prévoit que pour obtenir un accès supplémentaire au marché européen, l’Ukraine doive aligner progressivement ses normes de production sur celles de l’UE d’ici à 2028, notamment en matière de produits phytosanitaires.

L’accord intègre aussi une clause de sauvegarde, qui pourra être activée en cas de perturbation du marché, à l’échelle européenne ou nationale.

« Cette limitation des céréales ukrainiennes doit permettre d’assainir le marché intérieur des céréales en Europe… et pourrait ainsi participer à une revalorisation des prix pour les producteurs français et européens », espère l’AGPB.