Accéder au contenu principal
[Témoignage] Transmission

Franck Houssais : « Plusieurs options possibles » d’où l’intérêt « d’anticiper »


TNC le 14/10/2019 à 10:06

Un peu plus jeune que sa femme, Franck Houssais se pose de nombreuses questions. Doit-il partir à la retraite en même temps qu'elle ? Continuer seul quelque temps ? Ou s'associer avec un tiers ?

L’exploitation : 

Franck Houssais est en Gaec avec son épouse à Domalain (Ille-et-Vilaine) sur 45 ha en agriculture biologique, avec une référence de 350 000 l de lait et une production de 400 porcs/an en transformation et vente directe. Il y a 10 ans, ils ont investi dans une installation photovoltaïque « pour se constituer un complément de retraite », explique-t-il.

La stratégie de transmission :

Plus jeune que sa femme, retraitée d’ici deux ans, Franck Houssais envisage plusieurs options et se pose plein de questions :

– arrêter en même temps que son épouse et céder la ferme à un tiers ou à son fils qui s’interroge sur le fait de la reprendre ou non. « Mon idéal n’est pas forcément celui de mes enfants », souligne le producteur.

– poursuivre seul, en gardant son salarié à tiers temps, pendant les années qu’il lui reste à faire mais en supprimant l’atelier laitier « sinon la charge de travail serait trop importante », reconnaît le futur cédant.

– continuer seul quelque temps puis s’associer avec quelqu’un. « Pourquoi pas mon salarié, qui travaille bien et avec lequel j’ai de bonnes relations », suggère Franck.

Pour le moment, l’exploitant ne sait pas quelle solution il choisira. Il a encore cinq ans devant lui pour réfléchir et se félicite d’avoir « anticipé la transmission » de son exploitation. Ce dont il est sûr en revanche, c’est qu’il veut « transmettre sa ferme à taille humaine, où l’on vit décemment même si on ne fait pas fortune, mais aussi un outil de travail et un cadre de vie, à un jeune ou un couple, plutôt que de la voir partir à l’agrandissement. Bien sûr, il y a des éleveurs en difficulté, mais aussi d’autres qui sont heureux ». « Le repreneur doit avoir une vision globale de l’agriculture alliant performances et épanouissement personnel, et laissant suffisamment de place à la vie de famille. »