En cultures, les procédures judiciaires ont fait un bond de 33 % en 2022
TNC le 23/02/2023 à 10:05
Selon l’étude annuelle du cabinet Altares, 994 défaillances d’entreprises agricoles ont été enregistrées en 2022, soit une hausse de 10,6 % en un an. Malgré cette sensible augmentation, le secteur agricole encaisse bien mieux que les autres l’après-Covid, marqué par la hausse des prix, et donc des charges. Si les exploitations d’élevage ont bien résisté aux difficultés économiques, avec moins d’ouvertures de procédures en 2022 qu’en 2021, le secteur des cultures souffre, avec une hausse de 33 % en un an.
En 2022, 994 exploitations agricoles des secteurs de l’élevage et des cultures ont engagé une procédure collective auprès du tribunal judiciaire, selon les chiffres de l’étude du cabinet Altares sur les défaillances et sauvegardes d’entreprises en France. C’est 10,6 % de plus qu’en 2021.
Pendant les deux années de pandémie de Covid-19, le secteur agricole, jugé « essentiel » à l’aune des épisodes de confinement, avait enregistré un faible niveau de procédures judiciaires. En 2022, le nombre d’ouverture de sauvegardes, redressements judiciaires et liquidations judiciaires est reparti à la hausse mais moins fortement que dans l’ensemble de l’économie française (+ 49,9 % en un an, tous secteurs économiques confondus).
127 procédures de plus en un an dans le secteur des cultures
C’est le secteur des cultures qui souffre le plus en 2022, avec 508 ouvertures de procédures judiciaires, contre 381 en 2021, soit une une hausse de plus de 33 % !
Parmi ces procédures, le nombre d’ouvertures de redressements judiciaires est passé de 180 en 2021 à 265 en 2021. La hausse des liquidations judiciaires est également marquée, avec 221 cas enregistrés en 2022 contre 183 en 2021.
En revanche, l’élevage s’en sort mieux, avec 486 procédures engagées l’an dernier, contre 518 en 2021 (soit une baisse globale de – 6,2 %). Le secteur s’est notamment épargné en 2022 une trentaine de liquidations judiciaires directe par rapport à 2021.