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CNPO

Détente en vue sur les prix de l’oeuf


AFP le 05/10/2023 à 18:54

Les prix des œufs devraient commencer à refluer dans les rayons du fait de la baisse du coût des grains donnés aux poules, a indiqué jeudi l'interprofession de l'œuf CNPO.

Les fournisseurs d’œufs « baissent de 7 à 8 % » le prix de vente aux supermarchés, a déclaré le président du CNPO, Yves-Marie Beaudet, lors d’une conférence de presse. Les contrats mis en place dans la filière œuf, comme dans celle du poulet, prévoient une indexation, à la hausse comme à la baisse, des prix de vente sur le coût de l’aliment des volailles.

La flambée des céréales après le déclenchement de la guerre en Ukraine s’était traduite par un bond du prix des œufs (+ 30 % en 2022), d’autant que l’offre était tronquée à cause de la grippe aviaire.

Les cours des céréales sont revenus à leur niveau d’avant-guerre, tout en restant élevés. Ce reflux ne permet toutefois pas de revenir au prix de l’œuf d’avant la crise inflationniste qui touche aussi l’énergie, les emballages, les transports…

Le consommateur, lui, ne verra pas nécessairement une baisse de 7 à 8 % en rayon : « Chaque enseigne est libre de sa politique commerciale », remarque M. Beaudet.

« On a baissé nos prix, ça doit se refléter dans les prix de vente aux consommateurs », défendait récemment devant des journalistes Stéphanie Ripoche, la présidente du groupement L’œuf de nos villages (près d’un quart de la production nationale).

Dans un paysage bouleversé par l’inflation (encore + 9,6 % sur les produits alimentaires entre septembre 2022 et septembre 2023) et le repli de la consommation des ménages, l’œuf se démarque.

Les volumes de ventes ont augmenté de près de 4 % pendant les sept premiers mois de 2023 par rapport à la même période en 2022. Bien moins cher que la viande, l’œuf « est la solution anti-crise des Français », avance le président du CNPO.

Selon les projections de l’institut technique de l’aviculture (Itavi), la consommation française devrait s’élever cette année à 229 œufs par habitant (entier ou comme ingrédient dans une préparation), un « record ».

Alors que les distributeurs se sont engagés à ne plus vendre d’œufs issus de poules en cages d’ici fin 2025, les enseignes qui en proposent encore voient ces produits d’entrée de gamme s’écouler rapidement. Dans les linéaires, « une des plus grosses rotations, c’est le pack de 30 œufs premier prix » quand les bio ne trouvent pas toujours preneurs, illustre Franck Darteil, représentant de la distribution au CNPO.