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Transport de dindes en France

Des élus et L214 interpellent le ministère de l’agriculture


AFP le 02/02/2022 à 18:35

Une délégation d'élus écologistes et France Insoumise, ainsi que des membres de l'association antispéciste L214, s'est rendue mercredi au siège du ministère de l'agriculture pour exiger des réponses sur le transport des dindes en France, a constaté une journaliste de l'AFP.

Devant l’entrée, une poignée de militants L214 ont déployé une banderole sur laquelle était écrit « Stop au transport illégal des dindes », avec des photos de cages dans des camions. Prises notamment à l’abattoir de Blancafort (Cher) selon l’association, ces images montrent des équipements qui ne permettent pas aux volatiles de se tenir debout, ce qui est contraire à la réglementation, dénonce L214.

« Depuis décembre 2020, nous avons tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme sur les conditions de transport des dindes et les infractions à une législation en vigueur depuis 15 ans », a expliqué L214 dans un communiqué. L’association était accompagnée de quatre élus : les eurodéputés Caroline Roose et Claude Gruffat (VEELV) et leur collègue Manuel Bompard (GUE/NGL, LFI), ainsi que le député Bastien Lachaud (LFI). « On a envoyé deux courriers sans réponse, la moindre des choses aurait été de nous recevoir », a déploré Caroline Roose. Les élus ont finalement obtenu un rendez-vous, fixé à mi-février.

Ils ont rappelé l’audition mi-juillet de la directrice adjointe de l’alimentation Emmanuelle Soubeyran devant la commission d’enquête sur la protection des animaux pendant le transport du Parlement européen. Audition au cours de laquelle elle s’était engagée sur une mise en conformité des équipements de transports, ont-ils souligné.

Or, lors d’une seconde visite à l’automne à Blancafort, ils affirment avoir constaté que ce n’était pas le cas. « S’il n’y a aucun problème, on ne comprend pas qu’on ne nous laisse pas visiter les installations », a déploré M. Bompard, ajoutant que les élus attendaient désormais des « explications claires » du ministère.

En décembre 2020, la préfecture du Cher avait mis en demeure l’abattoir de Blancafort, menacé de suspension d’agrément à la suite d’une inspection. La mesure avait été levée au bout de 48 heures, mises à profit pour « se conformer à la réglementation dans le domaine de la protection animale », selon la préfecture.