Dermatose : quelques barrages d’agriculteurs tiennent encore dans le Sud-Ouest
AFP le 28/12/2025 à 13:32
Quelques routes et autoroutes restaient bloquées dimanche dans le Sud-Ouest par des agriculteurs mécontents de la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui prévoit l'abattage de l'ensemble d'un troupeau bovin dès la détection d'un cas de cette maladie en son sein.
Selon la gendarmerie, des blocages restaient en place dimanche matin sur l’A75, au Buisson (Lozère) et à Sévérac-d’Aveyron, l’A64 à Carbonne (Haute-Garonne), la RN88 à Baraqueville (Aveyron), près de Rodez, la RD824 Tartas (Landes) et la D834 Campet-et-Lamolère (Landes), près de Mont-de-Marsan.
De son côté, le coprésident de la Coordination rurale (CR) du Gers, Jérôme Courrèges, a affirmé à l’AFP que le barrage d’Ordan-Larroque, à l’entrée d’Auch, était toujours en place.
Selon une source policière, les agriculteurs y sont toujours présents, sans pour autant bloquer la circulation. En revanche, ils bloquaient dimanche en fin de matinée la RD1124 à Aubiet (Gers), à une vingtaine de kilomètres d’Auch en direction de Toulouse, selon cette source.
Samedi soir, un tracteur a « aspergé la façade du journal « La Dépêche du Midi » » à Auch, a indiqué la préfecture du Gers. Le conducteur a avancé vers les policiers, qui ont réalisé des « sommations avec sortie d’arme », poursuit-elle dans un communiqué, précisant que l’agriculteur a arrête le moteur, avant d’être interpellé.
« Le calme est revenu très rapidement sur place et les manifestants présents ont rapidement engagé le nettoyage de leurs méfaits sur la façade concernée », poursuit la préfecture. « C’est honteux d’en arriver là, de braquer des agriculteurs », a déclaré à l’AFP Vincent Arbusti, porte-parole de la CR du Gers.
Depuis le début de l’épidémie de DNC en Savoie cet été, l’État tente de contenir la propagation du virus en se basant sur « trois piliers » : l’abattage systématique d’un troupeau dès la détection d’un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.
Une gestion fortement contestée par une partie des agriculteurs, notamment de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne, qui rejettent cette stratégie d’abattage des troupeaux entiers au moindre cas détecté.