Chasse au cerf : pas d’orientation de l’État vers une extension de la période


AFP le 06/05/2025 à 16:45

Le gouvernement ne s'oriente pas vers une extension de la période de chasse au cerf, une disposition envisagée pour réduire les dégâts agricoles et forestiers mais ayant fait l'objet d'un « rejet » lors de la consultation du public, a dit mardi la ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher.

Le gouvernement avait mis en consultation jusqu’en mars un projet de décret qui permettrait d’avancer au 1er juin la chasse au cerf élaphe (ou cerf d’Europe), sous conditions, contre le 1er septembre au plus tôt actuellement. 

« Le retour que nous avons aujourd’hui de la consultation du public que nous avons lancée va plutôt dans le sens d’un rejet de ces dispositions, y compris de la part des fédérations locales de chasseurs », a dit Agnès Pannier-Runacher à des journalistes en marge d’une réunion sur la forêt.

« On est en train de finaliser, de compiler ces retours mais semble-t-il, selon les premières indications dont nous disposons, ils ne vont pas dans le sens d’un élargissement de la période de chasse. C’est un point sur lequel on est encore en train de travailler, mais les premières orientations ne vont pas dans ce sens-là », a-t-elle ajouté.

« Les densités de cerfs trop fortes peuvent conduire au surpâturage et provoquer des dégâts agricoles et forestiers importants », justifiait le gouvernement dans son projet de décret. Les populations, en progression constante, occupent le tiers de la superficie forestière nationale, note la même source. Le projet a suscité une forte opposition des associations de défense de l’environnement.

« Cette nouvelle extension de période de chasse accentuerait le dérangement de la faune sauvage en pleine période de reproduction et de dépendance des jeunes, tout en encourageant l’usage d’armes à feu à une époque de l’année où les promeneurs sont les plus nombreux dans la nature », critique ainsi la LPO.