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Prix alimentaires

Bruno Le Maire veut avancer à mai les négociations commerciales


AFP le 20/03/2023 à 14:30

Le ministre de l'économie Bruno Le Maire s'est dit favorable lundi sur RMC/BFMTV à ce que les prochaines négociations entre les industriels et la grande distribution soient avancées d'un mois.

Le ministre a souhaité que « les négociations commerciales entre les industriels et les grands distributeurs rouvrent dès le mois de mai », alors que Bercy les avait jusqu’ici envisagées en juin. « Je vois que tous les produits alimentaires baissent sur les marchés » de gros, a expliqué Bruno Le Maire, qui juge que cette situation devrait permettre de faire reculer les prix au détail de l’alimentation, qui ont augmenté en février de 14,8 % sur un an.

« Je voudrais bien que lorsque le prix du blé baisse, le lendemain le prix des pâtes baisse », a souligné le ministre qui dit avoir constaté que « lorsque le prix du blé monte, le lendemain le prix du paquet de pâtes augmente ».

Lundi, à l’occasion de la publication de ses dernières projections macroéconomiques, la Banque de France a dit s’attendre à un « pic » de la hausse des prix alimentaires « vers la fin du premier semestre ».

Les dernières négociations ont abouti à une hausse moyenne de quelque 10 % des prix payés par les supermarchés aux industriels pour tenir compte de la hausse de leurs coûts de production (énergie, transports, matières premières, emballages…).

Bruno Le Maire a salué la proposition de loi du député Frédéric Descrozaille pour rééquilibrer les rapports entre la grande distribution et ses fournisseurs, mais a souhaité élargir les possibilités de promotion sur les produits détergents, de parfumerie et d’hygiène (DPH). « La proposition de loi du député Descrozaille est une très bonne proposition », a-t-il déclaré. Mais il a ajouté trouver « un peu paradoxal que nous voulions les prix les plus bas pour notre compatriotes, et en même limiter les promotions pour les produits DPH, les produits détergents et d’hygiène à 34 % ».

Ce plafonnement a été jugé la semaine dernière « irresponsable et inflationniste » par la fédération patronale de la grande distribution, la FCD.

« Je serais favorable à ce qu’on autorise Michel-Edouard Leclerc et tous les distributeurs à faire des promotions pas simplement à 34 % sur les shampooings, les produits d’hygiène, les produits détergents mais jusqu’à 50 % », a déclaré le ministre de l’économie.