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Industrie laitière

Bel a traversé sans couler le « tsunami » d’inflation de 2022


AFP le 15/03/2023 à 18:14

Le groupe Bel (fromages Vache qui rit et Boursin, compotes Materne) a estimé mercredi être parvenu à réaliser une « très belle performance » en 2022 dans un contexte « chahuté » par l'inflation.

« C’est une belle année en termes de performance dans un contexte particulièrement compliqué, particulièrement chahuté », a déclaré à l’AFP Frédéric Médard, qui supervise les volets financiers et RSE du groupe en sa qualité de « chief impact officer ».

Sur le papier, le cocorico est moins évident avec un bénéfice net qui a plongé de près de 82 % sur un an, à 96 millions d’euros, et une marge opérationnelle courante en repli (à 5,2 % contre 6,6 % en 2021). Mais cette forte variation du bénéfice net est attribuée à la cession de la marque Leerdammer au groupe Lactalis. Close fin septembre 2021, elle avait gonflé le résultat 2021, en raison d’une plus-value de 466 millions d’euros, souligne M. Médard.

Quant à la marge, son repli s’inscrit dans un « tsunami » d’inflation sur les coûts de production, selon les mots du dirigeant. « C’est la première fois que je vois un contexte d’inflation qui touche toutes nos lignes de coût », dit-il.

Pour limiter les dégâts, l’entreprise a misé sur des « efforts de productivité » (optimisation des consommations de matières premières et d’emballages par exemple) et l’augmentation de ses prix de vente sans répercuter toute l’inflation subie.

« On qualifie ces hausses [de tarifs] de raisonnables et raisonnées. On n’a pas passé des hausses de prix pour améliorer nos marges mais pour préserver globalement notre niveau de profitabilité », affirme le directeur financier.

Il estime que ces augmentations n’ont pour l’heure « globalement pas d’effet sur la demande en termes de volume », donc qu’elles ne rebutent pas encore le consommateur.

Le chiffre d’affaires 2022, déjà communiqué fin février, a progressé de 6,4 % à près de 3,6 milliards d’euros – et de 13,2 % hors variations de périmètre et de changes -, met en avant le groupe. Quant à l’année en cours, Frédéric Médard relève que « non seulement l’inflation dure mais continue à augmenter ».