Conjoncture laitière

B. Rouyer, Cniel :« Un marché attentiste et des signaux positifs pour les prix »


Politique et syndicats le 29/04/2015 à 19:16

Un mois après la disparition officielle des quotas laitiers, la parité euro-dollar et l’absence de pic de production en Europe sont deux facteurs positifs qui peuvent contribuer, selon le Cniel, à la bonne tenue du prix du lait.

Dans sa note de conjoncture mensuelle publiée le 29 avril 2015, Benoît Rouyer, économiste au Cniel, souligne l’attentisme du marché laitier européen et mondial, et retient pour les semaines et mois qui viennent.

Premier facteur, et non des moindres : joue en la faveur des origines européennes et françaises sur le marché mondial laitier. « Cette baisse renforce la compétitivité de l’offre européenne sur le marché mondial et dynamise les exportations françaises et européennes », explique Benoit Rouyer. Coté 1,38 $ en mai 2014, l’euro s’échange aujourd’hui contre moins de 1,1 $.

Autre facteur potentiellement favorable aux éleveurs : « et la fin des quotas, du moins dans les pays dans lesquels nous disposons d’outils statistiques réactifs, explique l’expert. En Allemagne, le niveau de collecte se situe, en avril 2015, en retrait de 2 % par rapport à avril 2014. »

Pour l’économiste, en termes de prix, « la conjoncture laitière prend une tournure moins favorable sur le premier trimestre 2015. » Mais , notamment de la part des éleveurs, de voir affluer des quantités très importantes de matières premières après ce 1er avril «

Pour l’heure dans une , « les acheteurs qui attendaient une baisse des prix due à un éventuel pic de production, vont devoir retourner aux achats dans un contexte qui leur est moins favorable que prévu. »

De quoi venir soutenir les prix pour les prochains mois. Un soutien des prix d’ores-et-déjà constaté chez nos voisins européens. Selon l’observatoire du marché laitier de la Commission européenne, le lait était payé, en mars 2015, 340 € la tonne aux producteurs hollandais, 321 € la tonne aux éleveurs irlandais, contre seulement 305 € la tonne aux producteurs français.