Accéder au contenu principal
Loi d'orientation agricole

Axema veut booster l’attractivité du secteur des agroéquipements


TNC le 06/06/2023 à 12:25
fiches_Mon_projet_39

Axema veut dynamiser le secteur des agroéquipements comptant 10 000 à 15 000 postes à pourvoir d'ici 2030/ (©Adobe Stock)

Axema a communiqué lundi ses propositions pour les groupes de travail de la loi d’orientation agricole. Le syndicat des agroéquipements a soumis un ensemble de pistes visant à répondre aux défis de l’attractivité de la filière et la transition agroécologique. L'organisation a particulièrement insisté sur l’importance de la valorisation de l’expertise du secteur et du rôle de l'Etat en matière de décarbonation.

« La loi d’orientation agricole suscite beaucoup d’attentes pour notre filière qui fait face à de nombreux défis. L’attractivité des métiers, avec 10 000 à 15 000 postes à pourvoir d’ici 2030, des démarches administratives trop contraignantes, la robotique, la data, la décarbonation pour faire face à la transition agroécologique »

L’expertise au cœur de la loi d’orientation d’agricole

Les propositions les plus concrètes d’Axema portent sur le volet d’orientation et d’installation transmission du PLOAA. Le groupe semble décidé à renforcer la contribution des spécialistes du métier afin de mieux accompagner les publics face au développement de la filière.

« Les agroéquipements évoluent vite, la filière est en perpétuelle mutation et nos professeurs ne disposent pas d’un outil de formation continue. Nous proposons de mettre en place des formations continues spécialisés pour les professeurs afin de garantir aux étudiants un enseignement de qualité et actualisé. Les universités d’été organisées par l’Aprodema sont indispensables mais ne suffisent pas à former les enseignants aux nouvelles technologies. Nous proposons également la création d’un statut d’expert-associé pour accompagner les professeurs sur l’ensemble des nouveautés du secteur de l’agroéquipement afin d’accélérer la formation du corps enseignant. »

Axema souhaite également améliorer l’accompagnement des agriculteurs confrontés à de nombreuses contraintes techniques et réglementaires.

« Les démarches administratives sont aujourd’hui très lourdes pour nos agriculteurs, il est nécessaire de les simplifier. À cet effet, nous souhaitons renforcer la présence de conseiller en machinisme agricole et leur expertise dans toutes les chambres d’agriculture. »

Le rôle de l’Etat dans la politique de décarbonation

Le groupe reconnaît l’importance du chantier de la décarbonation et appelle à la mise en œuvre d’une politique transversale encadrée par les pouvoirs publics.

« La décarbonation est un enjeu de demain pour la filière, plusieurs solutions existent aujourd’hui : l’électricité, le méthane vert, l’hydrogène. Il faut lever le plafond de verre qui existe dans l’ensemble de ces solutions. L’État doit donc affirmer sa politique de transition énergétique et coordonner les efforts du machinisme agricole et des fournisseurs d’énergie afin que l’ensemble des acteurs de cette transition aient une réelle conviction et motivation à tenir ce cap. Il est donc nécessaire que le Gouvernement délivre une feuille de route claire sur les moyens à mettre en œuvre pour mener à bien cette transition. »

De façon plus symbolique, Axema évoque également la possibilité d’inscrire « une Journée Nationale de l’Agriculture dans le calendrier Républicain pour faire découvrir au grand public et aux jeunes l’éventail des métiers qui existent dans la filière agricole. »