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Conseils et aides à la décision

Au #Sia2024, l’intelligence artificielle prend une place d’honneur


TNC le 29/02/2024 à 17:10
hackathon

Photo finish de la ligne d'arrivée du hackathon Gaia spécial IA générative, organisé lundi 26 et mardi 27 février au salon de l'agriculture. (© @Salondelagri)

Un peu plus d’un an après la sortie de ChatGPT, l’intelligence artificielle est au cœur de nombreuses conférences et événements organisés au salon de l’agriculture. Avec une question centrale : comment, concrètement, l’IA facilitera demain le travail des agriculteurs ?

Lors de cette édition 2024 du salon de l’agriculture, l’aide à la décision rime avec hackathon : la Ferme digitale, dont 40 des startups membres exposaient sur le vaste stand de l’association, a organisé le hackathon Gaia (Generativ artificial intelligence for agriculture) pour « mettre l’IA générative au service des agriculteurs ». Une sorte de marathon de deux jours durant lesquels huit équipes devaient trouver des solutions innovantes, sur des thématiques bien précises, en entraînant un robot conversationnel.

Techniquement, les organisateurs de ce hackathon se sont associées à Mistral AI. La start-up française, devenue en moins d’un an l’un des leaders européens du domaine de l’IA, a mis à disposition son robot conversationnel pour permettre aux équipes de concevoir leur solution.

Chacune des huit équipes présentes au salon devait ainsi trouver une solution en réponse à des demandes d’agriculteurs en matière de transmission des exploitations, d’attractivité des métiers de l’agriculture et des formations, de conduite des cultures, de management des élevages, d’achats et de ventes, ainsi que de décryptage des normes et des règlements.

« On organise un hackathon car on pense que le secteur agricole ne doit pas prendre de retard dans l’IA générative », a expliqué Jérôme Le Roy, président de la Ferme digitale. Chaque équipe était composée de développeurs de grands groupes du secteur agricole – Avril, Groupama, Crédit Agricole, l’Acta, notamment, des étudiants et des représentants de startups. L’équipe pilotée par Groupama, par exemple, a créé « Agri AI », un outil pour calculer les risques climatiques, et déterminer si un projet d’installation est viable.

L’équipe de l’Acta a, quant à elle, développé un outil d’IA générative pour générer automatiquement un bulletin de santé végétal.

Outre ce hackathon spécialement dédié, l’IA a fait l’objet de nombre conférences pour tenter d’en analyser les enjeux pour le secteur agricole, et surtout pour tenter d’expliquer en quoi l’IA permettra aux agriculteurs de relever les nombreux défis auxquels ils doivent faire face.

Pour préparer ce hackathon, ce sont des agriculteurs membres du collectif FranceAgriTwittos qui ont soumis aux participants les problématiques auxquelles ils sont confrontés. Est-ce que l’IA peut permettre d’éviter aux animaux d’ingérer des corps étrangers métalliques ? Peut-elle clairement synthétiser toutes les réglementations auxquelles sont soumises chacune des parcelles d’un producteur ? L’IA peut-elle évaluer le rendement et la qualité carcasse d’un animal avant qu’il ne soit envoyé à l’abattoir ?

Pour répondre à ces problématiques bien concrètes, nul doute, au vu de l’effervescence croissante autour de l’IA, que des solutions pratiques et accessibles seront, à plus ou moins brève échéance, à disposition des agriculteurs.


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