Arterris salue une récolte d’été globalement satisfaisante


TNC le 19/08/2025 à 14:33
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La récolte d'été du groupe coopératif Arterris s'élève à 480 000 t, contre 438 000 t en 2024. (© Dickov, AdobStock)

La coopérative Arterris décrit un bilan globalement positif de la moisson 2025, malgré une météo contrastée et une récolte très précoce. Le blé tendre et l’orge affichent de bons résultats, tandis que le blé dur « accuse un léger recul » et que « les cultures de colza et de protéagineux se montrent plus décevantes ».

Dans un communiqué daté du 19 août, Arterris dresse « le bilan d’une collecte d’été précoce mais globalement satisfaisante » : elle a été réalisée en quinze jours seulement, « sans épisodes orageux significatifs », et atteint 480 000 t, soit 11 % de plus qu’en 2024.

Sur le territoire du groupe coopératif, qui s’étend sur 350 000 ha sur le sud de l’Occitanie et la région Sud (ex-Paca), le blé dur a souffert d’une baisse des surfaces ensemencées (de l’ordre de 8 à 13 % en Occitanie) et de mauvaises conditions climatiques, mais « les rendements restent proches des niveaux historiques ».

La récolte de blé dur s’élève ainsi à 154 000 t, contre 165 000 t en 2024. Dans certaines zones, notamment en Camargue, touchée par des inondations, la sous-production atteint 10 à 20 %.

Du côté de la qualité, les grains présentent un bon état sanitaire et pas de germination, mais le taux de protéines s’avère « légèrement inférieur aux normes », conséquence probable des fortes chaleurs. Les PS sont hétérogènes et en moyenne inférieurs à 78 kg/hl.

À l’inverse, le blé tendre affiche de belles performances : grâce à un automne 2024 favorable aux semis, à un transfert partiel des surfaces initialement dédiées au blé dur et à de bons rendements, la collecte « dépasse légèrement les attentes » : 230 000 t, contre 190 000 t l’année dernière.

Quant aux PS, « ils affichent des niveaux historiquement élevés ». Arterris ne signale pas de problème sanitaire majeur, mais pointe « une légère dilution du taux de protéines », inférieur de 0,5 point à celui de l’an dernier pour les blés de force.

Le bilan est satisfaisant pour l’orge, à la fois en termes de rendements et de qualité ; « les PS reviennent pleinement dans la norme (62 kg/hl), après trois campagnes où ils frôlaient voire se positionnaient en dessous du seuil fixé ».

Les protéagineux ont en revanche pâti des fortes chaleurs et du déficit hydrique en deuxième partie de campagne, si bien que les rendements peinent à atteindre les moyennes historiques. La récolte de féverole, « décevante », chute à 2 000 t contre plus de 3 000 t en 2024.

Semé dans des conditions compliquées et entaché par les aléas climatiques, le colza affiche un rendement moyen de 25 q/ha et la collecte est évaluée à 28 000 t environ, un peu sous les 29 000 t prévues.

Arterris s’inquiète par ailleurs de l’impact des conditions météo sur les cultures d’automne « comme le maïs, le sorgho et le tournesol, actuellement en pleine croissance et déjà affectées par la sécheresse ».