Appel à manifester lundi devant l’Assemblée nationale de la FNSEA et des JA
AFP le 24/05/2025 à 15:38
Les agriculteurs vont manifester lundi devant l'Assemblée nationale, où doit débuter l'examen de la proposition de loi visant à « lever les contraintes » pour leur profession et favorisant l'accès à des pesticides, à l'appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA).
« Dès lundi matin, JA et la FNSEA seront devant l’Assemblée nationale » pour « exprimer le refus » de ce qu’ils considèrent comme une tentative d’« obstruction » du texte par les députés LFI et Ecologistes, lesquels ont déposé des centaines d’amendements, indiquent les syndicats samedi dans un communiqué.
« Malheureusement, il est aujourd’hui quasiment certain que la discussion de ce texte n’arrivera jamais à son terme », craignent la FNSEA et les JA, pour qui il y a « atteinte au débat démocratique » et « un mépris profond » pour les agriculteurs.
Environ 1 500 amendements ont été déposés par les écologistes et 800 par les insoumis, sur les 3 500 déposés, ce qui a incité les députés favorables au texte à déposer une motion de rejet pour contourner ce « mur d’amendements », a appris l’AFP samedi de sources parlementaires.
Lundi, la FNSEA prévoit de faire monter quelques tracteurs à Paris, « entre 150 et 200 agriculteurs, des représentations des régions », selon son président Arnaud Rousseau.
Ils seront là « pour dire aux députés, (…) vous êtes en train de siéger à l’Assemblée, on est là à côté pour continuer à porter l’ambition de ce texte et faire en sorte que personne ne se méprenne sur la volonté qui est la nôtre de le voir aboutir », a-t-il déclaré dans une interview à Midi libre.
La manifestation sera « encadrée, parce qu’on ne veut pas de dérapages », a-t-il ajouté, prévoyant parallèlement « plusieurs milliers d’agriculteurs mobilisés en région, où les fédérations départementales, à leur initiative, ont déjà entrepris des actions ces derniers jours ».
Le texte est considéré comme « vital » par la FNSEA car il répond, selon le syndicat, aux attentes des exploitants après la crise de l’an dernier.
Mais il a fait l’objet, selon le syndicat, d’un « détricotage » en commission : devant la commission du Développement durable, la proposition a subi un important revers, avec la suppression d’un article ouvrant la voie à des dérogations environnementales pour certains projets de prélèvements et stockage d’eau.
« Il est, pour nous, essentiel de revenir sur les amendements qui ont été validés en commission du développement durable », a réitéré M. Rousseau dans Midi Libre.