Accéder au contenu principal
Présidentielle 2022

Agriculture et souveraineté doivent être au cœur des débats, rappelle le Modef


TNC le 25/01/2022 à 17:13

En vue de l’élection présidentielle qui se tient en avril prochain, le Modef écrit aux candidats pour échanger avec eux sur l’agriculture et la souveraineté alimentaire, et mettre en avant leurs demandes pour encourager l’agriculture familiale.

« Globalement, l’agriculture va très mal », alerte le Modef dans une lettre adressée aux candidats à l’élection présidentielle. Le syndicat dénonce notamment la pauvreté des ménages agricoles, le nombre de suicides d’agriculteurs, en lien avec une politique publique qui « oublie les femmes et les hommes qui travaillent pour nourrir le peuple, pour faire vivre et protéger les territoires ».

La loi Egalim n’a pas eu les effets escomptés sur les revenus des agriculteurs, alors que « les produits de grande consommation ont augmenté de 0,3 % et les produits frais de 1,2 % », et le Modef ne compte pas sur la loi Egalim 2 pour corriger le tir. Or, la flambée des cours des matières premières pèse plus que jamais sur les trésoreries. « Malheureusement, les exploitants agricoles n’ont pas la maîtrise des prix agricoles de leur production et ne peuvent répercuter cette hausse des coûts de production », regrette le Modef qui souhaite « garantir la rémunération des paysans par des prix garantis par l’État, encadrer les marges et les pratiques de la grande distribution et maîtriser les productions agricoles sur le marché intérieur ».

Pour faire face à l’enjeu du renouvellement des générations agricoles, le syndicat demande aussi des outils d’accompagnement à la transmission. Le syndicat s’oppose également à la réforme actuelle de l’assurance récolte, demandant la « création d’une caisse mutualiste aléas climatiques et sanitaires prenant en compte l’ensemble des acteurs économiques encadré par l’État ». Afin de « stopper l’hémorragie », le Modef propose donc aux différents candidats d’échanger sur leur programme agricole.