Adoption d’extrême justesse du nouveau contrat avec l’État
AFP le 02/07/2021 à 14:36
Le conseil d'administration de l'Office national des forêts (ONF), gestionnaire de la forêt publique, a adopté vendredi avec la marge la plus réduite possible le projet de contrat 2021-2025 proposé par l'État, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Le vote du conseil d’administration s’est soldé par 15 votes pour et 15 votes contre, « et donc la voix prépondérante du président conduit à l’adoption du contrat », a indiqué à l’AFP un membre de l’intersyndicale, ce qu’a confirmé la direction de l’office. « Le conseil d’administration a donc adopté la résolution qui approuve les termes du contrat État-ONF 2021-2025 et autorise le directeur général à signer ce contrat », a-t-elle indiqué à l’AFP. Ce vote traduit la profonde division suscitée par ce nouveau contrat d’objectifs et de performance. Le précédent (2016-2020) avait été adopté à plus de deux tiers des votants.
Alors que la forêt est gravement touchée par le changement climatique, fragilisée par la sécheresse et les attaques d’insectes (scolytes) dans certains massifs, notamment dans le Grand-Est, ce plan prévoit la suppression de près de 500 postes d’agents de l’ONF sur 8 400 dans les cinq ans, ce qui a provoqué l’émoi des syndicats, d’élus et des communes forestières. Ces dernières se sont également élevées contre l’augmentation prévue dans le contrat de leur contribution au fonctionnement de l’ONF à compter de 2023.
Le plan prévoit en parallèle une rallonge budgétaire de l’État, afin de permettre à l’ONF de retrouver l’équilibre budgétaire d’ici 2025. Le gouvernement a notamment consenti à verser 60 millions d’euros de subventions exceptionnelles, réparties sur trois ans, qui viennent s’ajouter aux 140 millions habituellement versés par l’État chaque année. Il a décidé par ailleurs, par le biais du ministère de la transition écologique, de revaloriser les missions d’intérêt général (activités liées à la biodiversité, à la maîtrise du risque d’incendie ou des risques d’érosion) assurées par l’ONF.