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Énergies renouvelables et agriculture

Accord entre la FNSEA et le SER pour développer la production d’énergies vertes


TNC le 23/03/2023 à 14:30

Développer davantage les énergies renouvelables, apporter un revenu complémentaire aux agriculteurs, vitaliser les territoires, autant d’objectifs que la FNSEA et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) entendent mener à bien ensemble. Les deux organisations ont signé un protocole d’accord le 23 mars pour concrétiser leur engagement.

Dans un contexte où souverainetés énergétique et alimentaire sont au cœur de l’actualité, l’agriculture a un rôle clé à jouer. En 2015, 20 % des énergies renouvelables étaient fournis par le secteur agricole, et l’Ademe estime que cette quantité pourrait être multipliée par trois d’ici 2050. 

« Il y a une appétence des agriculteurs sur ces sujets-là », rappelle Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, néanmoins il faut réunir un certain nombre de conditions pour un développement harmonieux de la production d’énergies renouvelables. C’est tout l’enjeu du protocole d’accord signé le 23 mars entre l’organisation agricole et le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Il s’agit d’accélérer le développement de la production, de générer des revenus complémentaires pour les agriculteurs, et de participer au dynamisme des territoires via une production locale. Concrètement, une instance de dialogue sera créée entre les dirigeants du SER et de la FNSEA, y compris en région.

Travailler l’acceptabilité

Si c’est la première fois qu’une loi dédiée à l’accélération et aux énergies renouvelables est votée, rappelle de son côté Jules Nyssen, président du SER, « il ne suffit pas de convaincre les députés et les sénateurs, il faut travailler aux conditions d’acceptabilité de ces énergies », ajoute-t-il. Car développer les énergies renouvelables, « ça va se voir, ça aura un impact sur les paysages, les bâtiments », ce qui aura au moins pour vertu de rappeler que l’énergie doit être produite, souligne-t-il.

L’agriculture se penche depuis longtemps sur ces questions d’énergie, notamment à travers le sujet des biocarburants, mais le travail sur l’agrivoltaïsme va aujourd’hui pouvoir s’amorcer de façon plus sereine grâce au cadre défini par la loi. « Il va y avoir un travail sur les décrets d’application du texte, avec une priorité : vérifier ensemble qu’ils sont bien conformes à l’esprit du texte », précise Jules Nyssen. Cependant, il faudra également réfléchir à l’équilibre des ressources énergétiques non électriques, qui reposent majoritairement sur l’utilisation de la biomasse, « dont les produits de l’exploitation agricole », complète-t-il.

Un premier compte-rendu des avancées de ce travail commun SER-FNSEA pourra être présenté lors du colloque annuel du SER le 26 septembre, promet-il.