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Nouveau président de l'APCA

« Nous n’avons pas le droit à l’échec », estime Sébastien Windsor


TNC le 30/01/2020 à 11:22
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Sébastien Windsor a été élu président de l'APCA le 29 janvier 2020. (©TNC)

Suite au décès accidentel de Claude Cochonneau en décembre, le conseil d’administration de l’APCA a élu le 29 janvier son nouveau président, Sébastien Windsor. Ce dernier entend mener à bien le projet de mandature, un projet « vital pour l’avenir de l’agriculture » face aux défis actuels, et qui vise aussi à renforcer l’utilité des chambres auprès des agriculteurs, avec l’appui d’une organisation modernisée.

Sébastien Windsor, président de la Chambre d’agriculture de Normandie, a été élu président de l’APCA le 29 janvier par le Conseil d’administration qui faisait suite au décès, le 22 décembre, de Claude Cochonneau, président de l’organisation depuis 2016. Agriculteur en Seine-Maritime, cet ancien ingénieur agronome, qui exerce d’autres responsabilités dans plusieurs structures du monde agricole, a cependant choisi d’abandonner la présidence de l’Acta et de Terre-Inovia pour se consacrer pleinement à cette nouvelle fonction qu’il aborde « avec beaucoup d’enthousiasme » et « l’envie d’y mettre plein d’énergie ».

Lire : Un ingénieur agriculteur, Sébastien Windsor, élu président de l’APCA

Il conservera des mandats au sein d’UniLaSalle, attaché au lien entre agriculture et formation, et du groupe Avril pour « garder un pied dans le monde économique, utile pour comprendre le fonctionnement des filières avec lesquelles les chambres d’agriculture ont besoin de s’articuler ».

Répondre à tous les défis que rencontrent les agriculteurs

Amorcé au début de la mandature, le projet stratégique des Chambres d’agriculture sera pris à bras le corps par le nouveau président, avec la même équipe (seuls les postes de premier et deuxième vice-président ont été réattribués). Face au changement climatique, aux variations de prix, aux problèmes de revenus qui deviennent structurels dans certaines régions ou certaines productions, « nous avons besoin d’avoir un projet qui permette de répondre à la fois aux attentes de la société et aux attentes des agriculteurs », explique Sébastien Windsor.

Lire également : Chambres d’agriculture et APCA : une structuration révisée et de nouvelles têtes pour la mandature qui démarre

Ce projet se décline en trois axes stratégiques : accompagner l’agriculture dans ses transitions économiques, sociétales et climatiques, créer plus de valeur dans les territoires, et faire dialoguer agriculture et société. 14 actions phares, encore en discussion dans le réseau, seront prochainement définies, comme l’engagement de rencontrer toutes les intercommunalités d’ici trois ans, ou offrir à tous les agriculteurs un conseil stratégique à prix abordable.

Aujourd’hui, nous sommes dans un virage important, explique Christine Valentin, désormais première vice-présidente de l’APCA, poste occupé auparavant par Sébastien Windsor. « Nous avons un besoin d’adaptation des agriculteurs et un besoin d’adaptation des chambres d’agriculture aux besoins des agriculteurs », poursuit-elle. « Nous avons une obligation de résultat », ajoute-t-elle, corroborant les propos du nouveau président qui insiste : « nous n’avons pas le droit à l’échec ». Des chiffres et des indicateurs de résultat seront d’ailleurs définis, en fonction de ce que chaque chambre sera prête à faire.

L’échelon départemental, au plus près des agriculteurs

Pour Sébastien Windsor, le débat de la régionalisation est un faux débat. « Notre présence au plus près des territoires est vitale et essentielle », ce qui implique de maintenir les échelons départementaux. L’APCA a ainsi réussi à convaincre le gouvernement, qui poussait cette régionalisation pour des raisons de simplifications, de l’importance du niveau départemental. Le contrat d’objectif avec le gouvernement devrait par ailleurs être signé dans les prochains mois, estime le président de l’APCA.

L’enjeu sera cependant de réussir la mutualisation et la complémentarité au sein de ce grand réseau. « Demain, on doit être un groupe, pas une entreprise unique, mais pas non plus 103 entreprises indépendantes », estime le nouveau président qui veut « amplifier et accélérer l’effort de mutualisation et de partage pour rendre l’échelon départemental encore plus impactant ». « On allie ambition, engagement et modernisation », conclut-il.