« Des signaux positifs à renforcer pour la filière blé dur »
TNC le 21/07/2025 à 10:45
En déplacement dans les Bouches-du-Rhône, la ministre de l’agriculture Annie Genevard a annoncé l’attribution d’une enveloppe de 3 millions d’euros dans le cadre du plan de souveraineté de la filière blé dur. Une décision saluée par les différents acteurs concernés.
« En 15 ans, les surfaces en blé dur ont en effet été divisées par deux et 65 % des pâtes consommées en France sont aujourd’hui importées, alors que la consommation de pâtes a augmenté de 10 % depuis 2019 », rappellent les acteurs de la filière.
Pour enrayer cette situation, un plan de souveraineté a été lancé par Intercéréales en février 2024, avec l’engagement des pouvoirs publics. « Doté de 43 M€ sur 5 ans, ce plan repose sur 3 priorités : sécuriser tous les acteurs, décarboner la filière et travailler sur les variétés de demain. »
Relance de la recherche variétale
« L’enveloppe annoncée de 3 millions d’euros, annoncée par Annie Genevard le 18 juillet dernier, marque ainsi une première étape pour relancer la recherche variétale avec un objectif clair : identifier les variétés de blé dur adaptées aux besoins de la filière et au climat de demain. Cette première phase de recherche vise à » :
– « Augmenter le nombre de variétés disponibles pour les agriculteurs » ;
– « Accélérer l’adaptation de ces variétés au changement climatique » ;
– « Élargir la zone de culture du blé dur en France ».
🌾 Dans chaque assiette de pâtes, il y a l’engagement de la filière du blé dur !
Aux côtés des semenciers, producteurs et transformateurs à Marseille, j’ai rappelé l’engagement inédit de l’État pour reconquérir la souveraineté de cette filière :
👉 Doublement des aides… pic.twitter.com/9i0bVB10lN— Annie Genevard (@AnnieGenevard) July 18, 2025
Doublement des aides couplées de la Pac
« Nous saluons la mobilisation et les décisions d’Annie Genevard, qui vont dans le bon sens », déclare Benoît Piétrement, président d’Intercéréales aux côtés de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), de La Coopération agricole métiers du grain, de NegoA et du CFSI-Sifpaf.
« La réussite de ce plan ambitieux dépendra également d’un soutien accru aux producteurs céréaliers fragilisés sur le plan économique. Ils saluent à ce titre le doublement des aides couplées de la Pac en zones traditionnelles récemment annoncé par la ministre pour un montant de 7,5 millions d’euros mais appellent néanmoins à aller plus loin pour répondre à l’enjeu de la production car la baisse des surfaces concerne l’ensemble du territoire français. »
« Nous appelons donc à intensifier cette dynamique en l’inscrivant dans une stratégie de long terme, intégrant les problématiques de tous les acteurs, de l’amont jusqu’à l’aval », insistent les responsables de la filière avant de conclure : « nous sommes tous pleinement mobilisés et prêts à travailler dès à présent avec les pouvoirs publics à la mise en œuvre concrète de ces annonces ».