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Plan France Relance

« Bon diagnostic carbone », le nouveau dispositif est accessible


TNC le 05/05/2021 à 10:23
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« Bon Diagnostic Carbone », le nouveau dispositif du Plan France relance est désormais accessible pour tous les agriculteurs installés depuis moins de cinq ans. Doté de 10 millions d’euros , il est mis en place pour donner à  chaque nouvel installé la possibilité de construire une stratégie carbone adaptée générant de la valeur environnementale et offrant des propositions de création de valeur économique. Selon le ministère de l’agriculture et de l‘alimentation, « l’objectif est de dresser un bilan permettant aux agriculteurs d’identifier les mesures concrètes à prendre en faveur de l’environnement, tout en veillant à leur intégration au projet économique des exploitations. »

L’agriculture est une véritable « solution dans la lutte contre le changement climatique » rappelle le ministère de l’agriculture et de l’alimentation. En plus de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, elle joue un rôle dans le « stockage de carbone, en particulier dans les sols. » « Elle constitue ainsi un maillon essentiel dans la stratégie d’atteinte de l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 fixé par l’Accord de Paris ».

« Face à l’accélération des effets du changement climatique, la mobilisation de jeunes générations est déterminante. Le Bon diagnostic carbone permet à chaque jeune agriculteur installé d’activer les différents leviers dont il dispose pour améliorer son impact et identifier les actions les plus efficaces pour y parvenir. Cette mesure vient renforcer le rôle des agriculteurs en tant que porteurs de solutions pour capter plus de carbone dans les sols » souligne Julien Denormandie, ministre de l’agriculture et de l’alimentation.

C’est pourquoi, le dispositif « Bon Diagnostic Carbone » – doté d’une enveloppe totale de 10 millions d’euros – est « désormais accessible pour les agriculteurs installés depuis moins de cinq ans ». Il est prévu que « le plan France Relance finance à 90 % la réalisation de ces diagnostics ; les agriculteurs n’auront à s’acquitter que de 10 % du coût complet (soit environ 200-250 €). Cette contribution sera directement réglée auprès de la structure en charge du diagnostic » explique le ministère de l’agriculture, pour qui « aucun effort de trésorerie n’est donc demandé aux agriculteurs ».

« Au-delà de l’avantage certain pour l’environnement, cette mesure apporte également un avantage économique pour les agriculteurs. Le plan d’actions et les recommandations établis lors de ce diagnostic s’appuieront sur les méthodologies du Label bas carbone. Cela permettra de diriger des financements vers des agriculteurs porteurs de projets vertueux pour le climat ». C’est-à-dire qu’« une fois labellisé, un exploitant pourra obtenir des crédits carbone valorisables auprès d’entreprises agissant pour la compensation de leur empreinte environnementale. »

Après une première phase d’appel à projets, opérée par l’Ademe, qui a permis d’« agréer des structures reconnues pour leur expertise sur le sujet. Les agriculteurs intéressés sont « invités à les contacter directement et dès aujourd’hui pour la réalisation d’un diagnostic personnalisé ».

Les réseaux de conseil se mobilisent

« Les Chambres d’agriculture, le réseau de La Coopération Agricole et le réseau France Conseil Elevage vont déployer ensemble la mesure « Bon diagnostic carbone » sur l’ensemble du territoire et des filières. » Ils expliquent dans un communiqué commun que « les compétences présentes dans ces trois réseaux garantissent un accompagnement de l’exploitation dans sa globalité en veillant tout particulièrement à la cohérence entre les mesures du plan d’action et le projet du nouvel installé. » Ces « réseaux de conseil (…) s’appuieront sur les instituts techniques (Idele, IFV, CTIFL) et les partenaires techniques (Agro Transfert, Agrosolutions) pour déployer des outils de diagnostic pertinents et seront entourés de partenaires locaux, en particulier des Jeunes agriculteurs pour assurer la promotion du dispositif et la sensibilisation des agriculteurs. »

« Ce partenariat reflète la volonté commune de mobiliser les agriculteurs sur l’enjeu majeur de l’atténuation du changement climatique. » Ce sont alors 661 conseillers réalisateurs ou appuis techniques qui seront mobilisés pour accompagner 2 565 agriculteurs nouvellement installés pour 2021.

Jeunes agriculteurs salue la démarche

Jeunes Agriculteurs (JA) a salué le lancement de ce dispositif dans un communiqué au cours duquel ils rappellent que « la lutte contre le changement climatique ne peut se faire qu’en considérant l’agriculture comme un partenaire ». Ils réclament « une stratégie globale, claire et de long terme » pour toute la profession. 

Pour JA « la jeunesse agricole, en particulier, a besoin de perspectives pour faire de cette opportunité un atout pour le renouvellement des générations en agriculture. En effet, cela apporte un débouché valorisant et envoie un message clair aux porteurs de projet : l’agriculture est un métier d’avenir et de solution ».

Samuel Vandaele a d’ailleurs lancé un « un appel clair aux jeunes agriculteurs : « dès son lancement, saisissez-vous de ce droit au bon diagnostic carbone ! Prouvez que vous incarnez l’avenir et pouvez faire encore mieux ! » »