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Renouvellement/pérennisation des fermes

4 millions d’euros pour l’élevage dans le 3e plan d’aides Sanders


TNC le 03/07/2024 à 18:18
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Ces soutiens visent, entre autres, à « favoriser l'accès au foncier, aux équipements et aux formations » pour s'installer en élevage. (© Gilles Arroyo, ElitProd, Adobe Stock)

Avec 6 M€ alloués successivement en 2022 et 2023, Sanders injecte au total 16 M€ dans la modernisation et le renouvellement des générations en élevage.

Troisième plan d’aides en trois ans : après 6 M€ en 2022 et de nouveau en 2023, Sanders réinvestit 4 M€ cette année pour la modernisation des élevages et le renouvellement des générations d’éleveurs. Via l’appui financier et technique des jeunes installés, les deux premiers volets du programme « Voir plus loin pour l’élevage de demain » ont permis de faciliter l’installation et la transmission en productions animales, aussi bien pour créer que reprendre des exploitations.

Il s’agit entre autres de « favoriser l’accès au foncier, aux équipements et formations » pour s’installer en élevage et « pérenniser » les exploitations. Les jeunes éleveurs peuvent percevoir « une aide à la création ou à la reprise de fermes, dans le cadre d’une transmission ou d’un développement dans les cinq années après l’installation ». Tous les producteurs peuvent être aidés pour la « réhabilitation de bâtiment avec « autorisation à produire » non exploitée et mise en place de nouvelles activités ».

334 installations grâce aux 1er et 2e volets

Nouveauté de cette édition 2024 : un accompagnement financier pour créer des ateliers de transformation. En vue de moderniser les exploitations, des soutiens sont alloués aux investissements pour la production de chaleur et de froid, la mise en sécurité des silos, la mécanisation et/ou robotisation de la manutention et de l’alimentation, l’acquisition de robots de traite, l’aménagement de sanitaires, vestiaires, salles d’accueil… 

Quelques chiffres concernant les 1er et 2e plans : 1 800 producteurs en ont bénéficié, 334 projets d’installation, ainsi que 1 474 dossiers de modernisation et décarbonation, ont été soutenus.

Philomène et Anthony, en Ardèche, ont ainsi financé une auge mécanisée, avec des vis sans fin, ainsi que des silos. Et ils prévoient de solliciter le 3e volet pour l’achat d’un distributeur automatique, et de deux silos avec deux vis pour l’alimenter. Résultat déjà observé et encore attendu : « se libérer du temps et supprimer certaines contraintes horaires », mettent-ils en avant. Valérie en Isère, elle, a pu augmenter la capacité de stockage des aliments, grâce au 2e plan.

Engagements mutuels

« Le dispositif s’adresse à tous les éleveurs, clients Sanders ou non, et à toutes les espèces, sur tout le territoire », précise l’entreprise spécialisée dans le secteur de l’alimentation animale. Au contact des producteurs, chaque technico-commercial peut les accompagner pour constituer et transmettre leur demande d’aide. Sanders s’engage à répondre dans un délai d’un mois.

Après validation, l’entreprise et le producteur signent un contrat, avec des engagements mutuels : « Sanders à verser les sommes accordées sous 30 jours, après réception des factures acquittées par les éleveurs ; et ces derniers, en fonction des aides demandées, à des achats d’aliments et/ou de produits nutritionnels ou d’hygiène ». La date limite de l’opération est fixée au 31/12/2024. Tous les éleveurs sont éligibles, à moins d’avoir déjà touché plus de 2 500 € l’an dernier ou en 2022.

Moderniser pour attirer et fidéliser les éleveurs

L’entreprise entend, via cette initiative, renforcer son soutien en faveur « de filières françaises d’élevage fortes et entreprenantes, qui contribuent à la souveraineté alimentaire du pays ». En soutenant directement l’installation et la transmission, elle espère assurer leur « pérennité ».

De même qu’à travers la modernisation destinée à améliorer le bien-être des animaux mais aussi des éleveurs, la productivité et la rentabilité des exploitations, la décarbonation, tout en diminuant la charge de travail, ce qui permettrait d’accroître l’attractivité des productions animales auprès des jeunes, et inversement de limiter les cessations d’activité anticipées et la décapitatilisation des troupeaux.

« Sanders souhaite faire perdurer des modèles d’élevages français, à taille humaine, et majoritairement à capitaux personnels, et accompagner sur le long terme les éleveurs, car l’élevage s’inscrit dans un temps longs », insiste Philippe Manry, directeur général.