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Agriculture biologique

Un plan de soutien « insuffisant » pour le bio selon la Conf’


TNC le 22/05/2023 à 14:26
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Marc Fesneau annonçait le 17 mai dans l'Oise une enveloppe de 60 millions d'euros pour soutenir l'agriculture biologique, jugée insuffisante par la Confédération paysanne, dans un contexte d'inflation. (©Twitter Marc Fesneau)

Dans un communiqué de presse du 17 mai, la Confédération Paysanne estime que la nouvelle enveloppe en faveur de la filière bio demeure insuffisante. Le syndicat attend un geste fort du gouvernement en direction de l’ensemble des producteurs d’un secteur en difficulté.

La Confédération paysanne a déclaré mercredi que l’aide supplémentaire de 50 millions d’euros du ministère de l’agriculture ne couvrait pas les besoins d’une agriculture biologique aux prises avec une crise conjoncturelle. Le syndicat estime que la filière, d’intérêt général pour « les citoyens, l’environnement et le travail des producteurs », doit être durablement soutenue par les pouvoirs publics.

Le plan doit inclure toutes les « fermes bio »

Le syndicat paysan signale d’emblée qu’un nouveau programme de soutien ne peut exclure des catégories de producteurs, en raison d’une réglementation inadaptée.

« Ce plan s’ajoute à la première enveloppe de 10 millions d’euros, déjà largement insuffisante, qui avait été décidée lors du salon de l’agriculture. Il ne faut pas réitérer les mêmes erreurs dans son déploiement. Cette fois-ci, aucune ferme bio en difficulté ne doit être oubliée. Ce plan ne doit exclure ni les jeunes agriculteurs bénéficiant de l’aide à la conversion en agriculture biologique, ni les productrices et producteurs en circuits courts. Par ailleurs, une vigilance devra être apportée sur les critères et la cohérence des documents demandés pour bénéficier de l’aide. »

Un geste dans la bonne direction pour la filière

En dépit d’un montant jugé insuffisant, la confédération estime pourtant que cette décision va dans le bon sens. Il est nécessaire que ce dispositif s’appuie sur la législation existante, afin de garantir la durabilité et la revalorisation d’une agriculture biologique portée par une variété de producteurs, selon l’organisation syndicale.

« L’annonce d’utiliser enfin la commande publique comme levier permettant d’assurer des débouchés à long terme pour les producteurs est un signal que nous attendions depuis le vote de la loi Egalim. C’est indispensable pour respecter la part de 20% de bio dans la restauration collective fixée par cette loi. Ces marchés ne doivent pas être captés par la seule bio industrielle.

Enfin, l’annonce d’un plan de communication pour «  repositionner le bio comme un produit de qualité, le plus abouti en termes de pratiques agricoles [1] », va dans le bon sens tout en restant probablement insuffisant dans le contexte d’inflation actuel. »