Accéder au contenu principal
Agroécologie

Trois-quarts des agriculteurs déjà engagés ou avec l’intention de le faire


TNC le 19/09/2022 à 16:00
fiches_paysage-haie

50 % des producteurs de grandes cultures sont aujourd'hui engagés dans des pratiques agroécologiques. (©Pixabay)

75 % des agriculteurs sont déjà engagés dans la transition agroécologique ou ont l’intention de le faire prochainement. C’est ce qui ressort d’une enquête BASF Agro.

Selon une enquête intitulée « La Grande récolte » menée par l’institut BVA pour BASF Agro* auprès d‘environ 2 193 acteurs du monde agricole (dont 1 816 agriculteurs), 59 % des agriculteurs sont aujourd’hui engagés dans une démarche agroécologique, soit une hausse de 15 % en quatre ans, et 16 % souhaitent aller dans ce sens. Autre enseignement, les céréaliers sont actuellement les moins engagés (50 %) mais montrent une forte volonté de le faire à l’avenir puisque 20 % déclarent y songer. 

Focus sur les céréaliers 

Parmi les pratiques agroécologiques mises en place par les céréaliers : 

  • 87 % d’entre eux implantent déjà des couverts en interculture ;  

  • 70 % pratiquent le broyage des résidus de récolte ; 

  •  64 % ont introduit des légumineuses dans leur rotation ;  

  • 51 % réalisent des rotations longues supérieures à 5 ans  

  • 43 % utilisent des biostimulants 

  • 40 % déclarent pratiquer au moins un désherbage mécanique.  

Par ailleurs 88 % indiquent utiliser des variétés tolérantes aux maladies. En revanche, ils ne sont que 22 % à utiliser des solutions pour économiser l’azote comme les inhibiteurs de nitrification.  

Enfin, 69 % des céréaliers ont déjà investi dans des outils digitaux permettant de réduire les intrants comme des GPS, drones, logiciels parcellaires ou encore OAD. Et 64 % dans du matériel d’agriculture de précision.  

Des freins techniques et économiques 

Cet engagement des céréaliers pour la transition agroécologique répond d’abord à une volonté d’assurer la durabilité et la compétitivité de leur exploitation (60 % des répondants) : ils souhaitent optimiser leurs marges brutes en réduisant les intrants et en préservant les ressources naturelles, notamment leur sol.  

Mais plusieurs freins ont été exprimés lors de cette enquête et notamment la crainte d’avoir des impasses techniques, notamment en termes de désherbage (60 % des céréaliers), ou encore des investissements trop lourds (53 % des céréaliers). Sans oublier les incertitudes sur les réels avantages économiques de ces pratiques.  

Les producteurs de grandes cultures sont donc en attente de solutions techniques et aimeraient disposer de variétés plus résistantes qui nécessiteraient moins de traitement (85 % des céréaliers) ou de produits phytos avec un meilleur profil éco-toxicologique (78 %). 

*Enquête menée en ligne par l’institut BVA, pour le compte de BASF Agro, du 25 janvier au 17 mars 2022, à destination de l’ensemble des acteurs du monde agricole : agriculteurs, distributeurs, prescripteurs et influenceurs. Elle a recueilli 2 193 réponses au total : 1 816 agriculteurs, 166 éleveurs (activité unique), et 211 distributeurs, prescripteurs et influenceurs (chambres d’agriculture, instituts techniques, syndicats agricoles, Ceta, GDA…).