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Poules, porcs ou saumons

Manifestation à Lille contre l’élevage intensif


AFP le 05/06/2021 à 17:38

Quelques centaines de personnes ont manifesté samedi à Lille pour demander un moratoire sur les élevages intensifs, qu'ils soient de porcs, de volailles, de bovins ou de saumons, dénonçant leur multiplication dans la région Hauts-de-France.

Organisée par l’association de défense des animaux L214 et des associations locales engagées contre des projets de création ou d’extension d’élevages industriels, cette marche citoyenne a réuni un peu moins de 300 personnes selon la préfecture, sans incident. La Confédération paysanne, le parti animaliste ou encore la France insoumise y étaient également représentés. La tête de liste de l’union de la gauche aux élections régionales dans les Hauts-de-France, l’écologiste Karima Delli, y a participé, accompagnée de l’eurodéputé Yannick Jadot, au milieu des panneaux « mettons fin à l’élevage en cage », « vous mangez, vous cautionnez » ou encore « la vie n’appartient à personne ».

Les participants entendaient dénoncer un développement de l’élevage intensif jugé « particulièrement alarmant » dans les Hauts-de-France. Parmi les principaux projets visés figurent une vaste ferme de saumons qui doit voir le jour près de Boulogne-sur-Mer et l’agrandissement d’un élevage près de Saint-Omer, dont l’objectif est de produire plus de 800 000 poulets de chair par an.

« On demande un moratoire sur l’élevage intensif pour qu’il y ait une vraie réflexion dessus », a expliqué Sébastien Faureau, président de l’association Flaner, engagée contre un projet d’élevage de poulets à Steenwerck (Nord), autorisé par la préfecture malgré un avis défavorable de la commissaire enquêtrice. « L’ouest de la France est saturé en élevages intensifs, du coup il y a une forme de transfert vers les Hauts-de-France », a souligné Sébastien Arsac, porte-parole de L214. Outre la maltraitance animale et des nuisances pour les riverains, il dénonce les « bombes bactériologiques ou virales que représentent ces élevages » et la « course en avant » imposée aux éleveurs par l’industrie agroalimentaire.