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Emissions de CO2

Le groupe Maïsadour veut être « pionnier » dans la décarbonation


AFP le 07/12/2023 à 16:35

Le groupe coopératif agricole Maïsadour a annoncé jeudi le lancement d'un ambitieux plan de décarbonation à court terme, rassuré par des résultats 2022/23 positifs (+ 6 M€), comme lors de l'exercice précédent, après plusieurs années dans le rouge.

La coopérative agricole qui fédère plus de 5 000 agriculteurs dans le sud-ouest veut réduire de 25 %, d’ici à 2030, ses émissions de CO2, avec un objectif de neutralité carbone en 2045.

Pour y parvenir, le groupe table, ces deux prochaines années, sur une installation massive de panneaux photovoltaïques sur l’ensemble de ses « sites et usines » et sur tous les « bâtiments d’élevage en construction » chez ses adhérents, ainsi que sur une réduction de 30 % des engrais azotés en développant 100 000 hectares « d’agriculture régénératrice », un concept basé sur la restauration de l’écosystème des sols.

« Maïsadour doit devenir un groupe pionnier, une référence environnementale, un groupe solide et durable économiquement et écologiquement », a fait valoir en conférence de presse le directeur général, Christophe Bonno.

Le groupe agroalimentaire, revenu à l’équilibre financier l’an passé après des années marquées par des crises à répétition comme les épizooties de grippe aviaire, a dégagé six millions d’euros de bénéfices sur l’exercice 2022/2023 (après + 0,04 million d’euros en 2021-2022 et 70 millions d’euros de pertes cumulées sur les trois précédents).

Les bons résultats des filières semences et poulets ont permis au chiffre d’affaires de progresser (+ 4 %) à 1,475 milliard d’euros, alors que la sécheresse de l’été 2022 avait fait chuter de 25 % la récolte de maïs, qui représente une part significative de l’activité du groupe.

Côtés canards, le lancement de la vaccination contre l’influenza aviaire en octobre « a été vécu comme une libération » par les éleveurs d’une filière « fragilisée », qui a divisé sa production par deux par rapport à 2019, ont souligné les représentants du groupe.

L’abandon, en août, d’un projet de fusion des activités foie gras de Maïsadour, qui détient la marque Delpeyrat, avec celles d’Euralis (marques Montfort et Rougié), « ne résout en rien l’ensemble des problématiques soulevées, comme la pérennité de la filière » mais « il est trop tôt (…) pour donner d’autres perspectives », a commenté Éric Humblot, du pôle gastronomie.

Avec 4 300 salariés dans le grand sud-ouest, Maïsadour se revendique comme le premier employeur du département des Landes.