Accéder au contenu principal
Synalaf

La filière des volailles Label rouge et bio inquiète face à la flambée des coûts


AFP le 21/12/2021 à 07:35

Le Syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf) redoute un « déclin programmé » des élevages Label rouge et bio face à l'envolée des coûts de production, plaidant pour une hausse des prix, dans un communiqué publié lundi.

Les éleveurs de volailles de chair et de poules pondeuses Label rouge, bio et IGP (indication géographique protégée) sont confrontés à « une hausse exponentielle et sans précédent » de leurs coûts de production, du fait de l’envolée des matières premières, tandis que leurs charges continuent de croître (énergie, transport…).

Déplorant que ces hausses ne soient « pas prises en compte par la grande distribution », le Synalaf exhorte les différents acheteurs à revaloriser leur prix d’achat.

« Pour le consommateur, qui plébiscite ouvertement les signes officiels de qualité, cette majoration équivaudrait à un surcoût solidaire », estime le syndicat. « Il s’agirait d’augmenter le prix des poulets Label rouge et bio de 0,70 euro par poulet, celui des œufs Label rouge de 0,12 euro par boîte de six œufs et celui des œufs bio de 0,30 euro par boîte de six œufs afin de garantir le revenu des éleveurs », explique le Synalaf.

« Il est vital de préserver le savoir-faire de ces femmes et de ces hommes travaillant sans relâche pour défendre et proposer des produits de qualité aux Français », plaide le syndicat, en appelant à la responsabilité des opérateurs des filières comme des consommateurs.

Des revalorisations tarifaires

La filière avicole, comme les autres filières d’élevage, est touchée par la flambée des matières premières. Fin novembre, le volailler et traiteur LDC avait déploré une hausse de 57 % du blé en deux ans, rappelant que l’aliment représentait 60 % du prix de revient d’un poulet.

Le groupe, qui compte les marques Le Gaulois, Marie et Poulets de Loué, avait estimé que de nouvelles revalorisations tarifaires de l’ordre de 9 % étaient « indispensables pour préserver l’équilibre des filières », après un effort similaire demandé aux distributeurs l’an dernier.

Les négociations commerciales, qui réunissent chaque année les ministres de l’agriculture et de l’industrie, ainsi que des représentants de la grande distribution, de l’industrie agroalimentaire et du monde agricole, sont en cours. Ces discussions, qui permettront de déterminer le prix des produits mis en rayon en 2022, s’achèveront le 1er mars.