Accéder au contenu principal
Pulvérisation agricole

Exel Industries envisage 185 licenciements en France et Espagne


AFP le 03/07/2019 à 14:21

Le fabricant d'appareils de pulvérisation Exel Industries a annoncé mercredi envisager environ 185 licenciements dans sa division pulvérisation agricole, principalement en France mais également en Espagne. Ce projet de plan social, qui entraînera la fermeture de deux sites en France, vise à réagir aux décisions d'interdiction de produits phytosanitaires en France et en Europe, a-t-il indiqué.

« En France, les décisions politiques visent à réduire, voire à supprimer l’utilisation des produits phytopharmaceutiques dans l’agriculture. La situation économique des sociétés du groupe Exel Industries fabriquant des pulvérisateurs agricoles devient plus tendue, en particulier celles qui vendent majoritairement sur le marché français », déclare ainsi le groupe en préambule, dans un communiqué. Le groupe, qui a informé les partenaires sociaux et va entamer des négociations dans les prochains jours, pourrait procéder à environ 130 licenciements en France et 55 en Espagne, selon la direction jointe par l’AFP. Ces annonces interviennent au lendemain de la décision de l’Autriche d’interdire les herbicides à base de glyphosate et alors que la France a commencé à l’éliminer progressivement en vue d’une suppression fin 2021.

« Nous regrouperons nos activités françaises sur des centres de compétences de production et de recherche, ce qui va impliquer la fermeture des sites de Noyers-Saint-Martin (Oise) et de Saint-Denis de l’Hôtel (Loiret), dont les activités seront transférées respectivement vers Beaurainville (Pas-de-Calais) et Epernay » (Marne), déclare dans le communiqué Guerric Ballu, directeur général du groupe. Les sites de Noyers-Saint-Martin (Oise) et de Saint-Denis de l’Hôtel comptent chacun une cinquantaine d’employés. Le plan prévoit également l’externalisation de l’activité de mécano-soudure réalisée sur le site de Beaurainville, qui représente environ une trentaine de personnes. « En face de ça, on imagine des créations de postes de l’ordre de 50 à 55 », a précisé la direction, ce qui ramènerait le solde de postes supprimés à 130 environ. « Le site espagnol (de Lleida en Catalogne, ndlr) sera aussi touché parce que c’est un site de production et de commercialisation. La partie production fait des pulvérisateurs pour la vigne et les vergers. Ces productions partiront progressivement sur le site d’Épernay et seront progressivement fermées », a indiqué la direction à l’AFP. Le site emploie aujourd’hui environ 70 personnes, « mais on va garder la partie commerciale, donc il y aurait environ 55 poste supprimés », a précisé la direction.

Les mesures d’accompagnement restent à négocier et des mesures de reclassement seront proposés dans les sites qui augmenteront leurs effectifs, en fonction de la mobilité des personnes concernées. Le plan social démarrerait, si tout se passe comme prévu, à fin 2019, début 2020 et s’étalerait jusqu’en 2021. La pulvérisation agricole représente 43 % du chiffre d’affaires et 49 % des effectifs du groupe, qui emploie 3 758 personnes. Le groupe avait annoncé en avril un plan de réduction d’effectifs de 100 personnes, soit un tiers des effectifs employés dans son site de production d’arracheuses de betteraves, en Allemagne.