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Transport européen de veaux

Enquête pour des actes de cruauté à Cherbourg, dénoncés par L214


AFP le 03/05/2019 à 14:55

Un homme est en garde à vue, soupçonné de cruauté envers des veaux en transit près de Cherbourg, un acte qui semble isolé, a annoncé vendredi à l'AFP le parquet, alors que des associations ont porté plainte contre son ex-employeur et dénoncent la souffrance de ces « sous-produits de l'industrie laitière ».

Les enquêteurs s’appuient sur une vidéo où on voit un homme donner des coups de pieds et de bâtons à des veaux et même sauter à pieds joints sur l’un des animaux, selon le parquet qui a été saisi jeudi par les services vétérinaires.

« Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agit d’un acte isolé », a précisé le procureur de la République de Cherbourg Yves le Clair. « En l’état, mon enquête porte sur des actes de cruauté par un individu et pas sur le fonctionnement de l’entreprise » qui l’employait au moment des faits, fin mars, a précisé Yves Le Clair.

Les associations L214 et « Eyes on animals » ont porté plainte jeudi soir dans cette affaire contre l’entreprise Qualivia, propriétaire du poste de contrôles des veaux où ses images ont été tournées, à Tollevast, selon le parquet. La plainte a été révélée par Le Parisien.

« Outre des actes de cruauté, il y a clairement des mauvais traitements », a indiqué l’avocate des plaignants Hélène Thouy. Pour les associations, la vidéo montre que les animaux ne sont pas assez alimentés. Les associations soupçonnent en outre une surpopulation des animaux. Mais selon le parquet, les services vétérinaires n’ont pas signalé d’élément en ce sens.

Dans la vidéo envoyée à la presse, qui inclut les images de Tollevast mais pas seulement, les associations entendent dénoncer « l’enfer du transport sur les routes d’Europe des veaux » âgés de deux à trois semaines. « Ces veaux, à peine sortis du ventre de leur mère, subissent plus de 50 heures de transport dans des conditions terribles », a commenté dans un communiqué de presse Sébastien Arsac, cofondateur de l’association L214, réclamant l’interdiction du transport des animaux non sevrés. Les associations invitent les consommateurs à « remplacer au maximum les produits laitiers par des alternatives végétales ».