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ŸnFrass

Des déjections d’insectes pour nourrir les plantes


TNC le 26/10/2018 à 10:38

Entreprise d'élevage d'insectes à destination de la nutrition et la santé des animaux et des végétaux, ŸnSect vient de mettre au point ŸnFrass, un engrais organique produit à partir des déjections de ces animaux. Il est utilisable pour les cultures de blé, colza et maïs et sa pré-commercialisation pourrait débuter dès 2019.

Spécialisée dans l’élevage d’insectes et leur transformation en ingrédients pour la nutrition et la santé des animaux, mais aussi des végétaux, l’entreprise ŸnSect a cherché à valoriser les coproduits issus de cet élevage. Elle dévoile ŸnFrass, un engrais organique produit à partir des déjections d’insectes, nommées « frass ».

Avec une teneur en NPK 4-3-3 et un taux de MO d’environ 90 %, ŸnFrass ne contient aucun intrant chimique. « En accord avec la réglementation, cet engrais organique est hygiénisé et se présente sous la forme de granulés ou de poudre en fonction des applications visées », présente l’entreprise dans son communiqué.

Des tests grandeur nature ont été notamment réalisés, en partenariat avec l’école d’ingénieurs agronomes UniLaSalle, sur les cultures de blé, colza et maïs et ont montré :

  • en colza : « une augmentation de 300 % de la biomasse avant l’hiver (due à la disponibilité de l’azote), une augmentation de la biomasse de 75 % avec un effet dose visible au stade début de floraison et 20 % de rendement supplémentaire ;
  • en blé : 25 % en plus pour le nombre de talles et une augmentation de 40 % de la biomasse ;
  • en maïs : une  augmentation de 70 % de la biomasse au stade 8 feuilles ».

ŸnFrass permettrait aussi « d’améliorer les propriétés biologiques des sols ». « Mesurée en serre, l’activité microbienne augmente fortement en présence d’ŸnFrass (+ 180 % sur un sol limoneux-argileux et + 250 % sur un luvisol) par rapport à un sol fertilisé par un engrais minéral ».

« Cette étude ŸnFrass souligne notre volonté de nous inscrire dans un territoire avec les agriculteurs, notamment pour valoriser en circuit court leurs coproduits pour nourrir nos insectes ; ainsi que pour permettre un retour au sol des nutriments via l’utilisation sur les cultures locales de notre ŸnFrass », présente Antoine Hubert, CEO d’ŸnSect.