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Atlantique Nord-Ouest

Vers une diminution des quotas de pêche à la morue


AFP le 23/09/2019 à 14:10

Les quotas de pêche à la morue (ou cabillaud) dans l'Atlantique Nord-Ouest devraient être revus à la baisse l'an prochain car les stocks sont en diminution, a annoncé lundi l'un des membres de l'OPANO, l'organisme qui régule cette zone, réuni cette semaine à Bordeaux.

L’Organisation des Pêches de l’Atlantique Nord-Ouest, regroupant une douzaine de pays et organisations, régule la pêche dans cette zone qui va du Groenland aux côtes du Canada et de la Nouvelle-Angleterre, aux États-Unis. Sur les avis d’un comité scientifique, ils décident des quotas, voire de moratoire, pour préserver les espèces. Après avoir relevé l’an dernier d’environ 40 % le quota de pêche de la morue, l’OPANO constate aujourd’hui que les stocks sont à la baisse. « Il faut qu’on rebaisse ces quotas mais dans quelle proportion ? », s’est interrogé devant la presse Frédéric Gueudar Delahaye, directeur des pêches maritimes et de l’aquaculture au ministère français de l’Agriculture, Paris étant membre de l’OPANO au titre de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Une baisse importante, de l’ordre de 60 % environ, pourrait mettre des entreprises en difficulté, alors qu’une diminution moindre (30 à 40 %), mais étalée sur quelques années, leur permettrait de tenir le coup, a-t-il relevé. C’est ce dont va discuter toute la semaine la 41e réunion annuelle de l’OPANO, alors qu’un débat de même type devra aussi avoir lieu pour la pêche au sébaste, une sorte de daurade, dont les totaux admissibles de capture (TAC) étaient de 30 000 tonnes l’an dernier (35 000 pour la morue).

Une bonne nouvelle cependant, la crevette nordique, dont la pêche fait l’objet d’un moratoire depuis 2010, a fait sa réapparition. « On va sans doute pouvoir rétablir la pêche dans certaines zones », a dit M. Gueudar Delahaye. L’OPANO comprend le Canada, Cuba, le Danemark (pour les îles Féroé et le Groenland), l’Union européenne, la France (pour Saint-Pierre-et-Miquelon), l’Islande, le Japon, la Corée du Sud, la Norvège, la Russie, l’Ukraine, et les États-Unis. L’organisation se prononce sur les quotas globaux mais pas sur les clefs de répartition entre pays.