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Bovin viande

Une rémunération très disparate selon les systèmes


TNC le 16/03/2022 à 10:07
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Si l'été pluvieux a permis de reconstituer le stock de fourrage, la hausse des intrants survenue en fin d'année 2021 vient entacher le résultat des exploitations en bovin allaitant. (©TNC)

Après de nombreuses années de crises, les éleveurs disposant d'un atelier grande culture, ou en système naisseur engraisseur voient leurs résultats courants augmenter, soutenus par la hausse des cours de la viande comme des céréales. A contrario, le résultat courant des naisseurs et naisseurs engraisseurs de veaux sous la mère peine à s'améliorer, et ne dépasse par les 20 000 €/UMO

D’après les estimations réalisées par l’Institut de l’élevage, via les exploitations suivies dans les Réseaux d’Elevage Inosys, l’augmentation du prix du bovin fini, du fait de la pénurie de viande mâle en Europe, a permis une amélioration du revenu des agriculteurs en système naisseur-engraisseur. Les prix du broutard peinent cependant à décoller, ce qui explique que la situation reste tendue pour les naisseurs spécialisés. Avec un résultat courant avoisinant les 13 700 €/UMO pour les naisseurs extensifs en 2021, et 19 100 €/UMO pour les naisseurs intensifs, la rémunération des naisseurs évolue peu par rapport à 2020. 

Les naisseurs-engraisseurs disposent d’un résultat courant moyen avoisinant les 31 300 €/UMO, ce qui les situe dans la fourchette haute des résultats effectués sur ces dix dernières années, soutenus par des cours favorables. 

Le résultat des exploitations diversifiées en grande culture est porté par l’atelier culture 

Les exploitations dotées d’un atelier grande culture bénéficient d’un résultat en hausse grâce à l’augmentation du produit grande culture. Le revenu moyen atteint ainsi les 38 100 €/UMO en 2021 pour les naisseurs en grande culture, alors qu’il environnait les 22 000 €/UMO sur les deux précédentes années. Les naisseurs engraisseurs de JB en grande culture voient leur résultat courant moyen avoisiner les 46 100 €/UMO, soit le niveau le plus haut enregistré sur ces dix dernières années.

Une situation préoccupante pour les éleveurs de veaux sous la mère 

Le résultat courant moyen des éleveurs de veaux sous la mère est au plus bas depuis 10 ans, avec une moyenne de 13 400 €/UMO. La stagnation du prix du veau ne permet pas de faire face à la hausse des charges. 

Après trois années marquées par la sécheresse estivale, l’année 2021 aura permis de limiter le coût de l’affouragement en été, voire de reconstituer les stocks. 2021 marquera donc la disparition des aides sécheresse, à disposition de plus de la moitié des élevages bovins viande suivis par les Réseaux d’Elevage Inosys en 2021, compensée toutefois par la mise en place de l’aide Covid, attribuée au quart d’agriculteurs disposant d’un revenu disponible inférieur à 11 000 €/UMO en 2020.