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Sorgho

Une culture aux multiples atouts


TNC le 16/11/2018 à 13:06
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Le sorgho est une culture assez rustique et économe en intrants. Grain ou fourrager, il présente de nombreux atouts en alimentation animale. Charles-Antoine Courtois, chargé de développement pour l'association Sorghum ID, nous donne plus détails.

« Peu consommatrice en intrants, la culture du sorgho est assez simple. Elle a surtout besoin d’azote, mais peu de phosphore et de soufre. Côté phytos, un voire deux herbicides sont nécessaires. Elle ne requiert ni insecticide, ni fongicide », présente Charles-Antoine Courtois, chargé de développement pour l’association Sorghum ID. De plus, elle est très résistante à la sécheresse. « Seule étape à ne pas négliger dans la conduite de cette culture : le semis, dans un sol fin et propre »,  ajoute-t-il. Le sorgho fait partie « d’une très grande famille ». On peut distinguer deux catégories principales : le sorgho grain et le sorgho fourrager.

Le grain représente environ 60 000 ha en France, principalement cultivé en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Sa culture se développe aussi dans le Centre et le Poitou-Charente pour « allonger les rotations ». Il existe le sorgho grain « blanc destiné à l’oisellerie et le roux utilisé en alimentation animale comme une céréale classique ».

Ce dernier présente une composition chimique assez similaire à celle du maïs, avec toutefois un « taux de protéines légèrement supérieur ». Il peut ainsi entrer dans la composition des concentrés énergétiques, en complément des fourrages et des sources azotées. « Contrairement au blé, il doit être broyé finement pour être bien digéré », selon le guide Sorgho grain, de la culture à la valorisation , réalisé par Sorghum ID. La présence de tanins constitue « un vieil a priori, commente Charles-Antoine Courtois. Aujourd’hui, ce n’est plus d’actualité. La sélection permet de proposer, depuis près de 30 ans, des variétés dépourvues de tanins et donc très digestibles ».

Plus rustique au niveau climatique, le sorgho fourrager est adapté à toutes les régions françaises (20 000 ha). Dans cette catégorie, on distingue « le mono-coupe et le multi-coupe. Le premier s’assimile à un maïs ensilage, il se récolte avec une ensileuse classique et mesure généralement 3 à 4 m de haut », poursuit Charles-Antoine Courtois.

Le sorgho fourrager multi-coupe correspond plutôt à « une herbe améliorée, entre 1 et 2 m de haut. Il peut être coupé 3 à 4 fois/an, en revenant toutes les 4 à 6 semaines suivant les conditions météo ». Il peut être exploité sous différentes formes : pâturage, distribution en vert, conservation par voie humide et par voie sèche.