Accéder au contenu principal
Grippe aviaire

Un premier foyer détecté dans un élevage des Landes


AFP le 19/12/2021 à 23:20
Group of white ducks breeding in a near tall grass in farm

Group of white ducks breeding in a near tall grass in farm, Gironde, France

Un foyer de grippe aviaire a été détecté dans un élevage de canards des Landes, principal département producteur de foie gras, pour la première fois depuis l'épizootie de l'hiver dernier, a-t-on appris dimanche auprès de la chambre d'agriculture et de la préfecture.

« Il est situé à Hastingues », à la limite des Pyrénées-Atlantiques, a indiqué à l’AFP Marie-Hélène Cazaubon, présidente de la chambre d’agriculture des Landes. « Les signes cliniques observés vendredi ne laissaient planer aucun doute et il a été décidé de dépeupler l’élevage dès samedi sans attendre les résultats », dimanche, de l’analyse finale.

Celle-ci a confirmé une « contamination par le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène de type H5N1 », a précisé dans un communiqué la préfecture, qui a mis en place autour du foyer une zone de protection d’un rayon de 3 km et une zone de surveillance d’un rayon de 10 km.

L’élevage atteint est situé dans une zone « connue pour être en première ligne d’introduction du virus par la faune sauvage », selon la préfecture.

Ce foyer est le deuxième détecté dans le Sud-Ouest, principale zone de production de foie gras, depuis l’épizootie de grippe aviaire qui avait touché l’hiver dernier 15 départements et conduit à l’abattage de 3,5 millions de volailles d’élevage.

Le premier avait été détecté cette semaine à Manciet (Gers). Il s’agissait alors du huitième élevage français touché par le virus H5N1, après sept foyers signalés dans le département du Nord depuis le 26 novembre.

Dès début novembre, afin d’éviter les contacts avec les oiseaux migrateurs potentiellement porteurs du virus, les autorités sanitaires avaient demandé à tous les producteurs plein air et bio de France métropolitaine de confiner leurs volailles.

« Nous sommes dans un couloir migratoire par lequel passent des oiseaux en provenance d’Europe du nord où la circulation virale est importante dans l’avifaune, il faut être très vigilant », a expliqué Marie-Hélène Cazaubon, elle-même éleveuse de canards.

Efforts de sécurisation sanitaire chez 95 % des éleveurs

« 95% des élevages sont sous abri mais cela n’empêche pas totalement le virus de circuler. Il peut aussi arriver par le fait de l’homme, sur ses bottes par exemple », a-t-elle ajouté.

La responsable s’est dit à la fois « inquiète », « à cause du traumatisme vécu en début d’année (2021), encore très présent dans les esprits et en termes d’impact financier », et « sereine », car « 95% des éleveurs font les efforts de sécurisation sanitaire ».

Selon elle, il y a moins de volailles dans les élevages que d’habitude à pareille époque car les exploitants « ne peuvent conserver qu’un nombre de volatiles qui correspond à leur capacité de mise sous abri » et parce que « certains producteurs n’ont pas souhaité reprendre des canards à cette période ».

En outre, les volailles et canards destinés aux fêtes de fin d’année « sont déjà en majorité partis » des élevages.

Les Landes produisent un quart du foie gras français et comptent environ 800 exploitations de palmipèdes, surtout des canards.

Selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, un élevage fait l’objet d’une « suspicion forte » de grippe aviaire depuis samedi dans la commune de Came, limitrophe de Hastingues.