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Pêche à pied

Surmortalité des moules sur le littoral nord, inquiétude des pêcheurs


AFP le 27/03/2019 à 17:05

La filière des pêcheurs à pied du Pas-de-Calais s'inquiète des conséquences économiques d'une forte mortalité des moules sauvages sur la Côte d'Opale, dont l'origine n'est « pas déterminée », selon la préfecture qui souligne mercredi que leur consommation est « sans risque particulier pour la santé ».

Fin février, les professionnels ont alerté la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) au sujet d’une forte mortalité de moules sur les gisements allant d’Equihen à Gris-Nez, soit une trentaine de kilomètres de littoral.

« En l’état des investigations, les causes de cette mortalité n’ont pu être déterminées », assure dans un communiqué la préfecture, pour laquelle « cet épisode est clos ». « En l’état, le classement sanitaire de ces zones reste le même et la consommation des coquillages est sans risque particulier pour la santé ».

Les pêcheurs à pied professionnels concernés, soit une cinquantaine, peuvent ramasser habituellement jusqu’à 100 kg de moules sauvages par jour, soit à chaque marée, en fonction des périodes, selon leurs représentants.

« S’ils font 30 kg ce sera bien », déplore Samuel Gamain, vice-président du comité des pêches de Boulogne-sur-Mer et représentant des pêcheurs à pied. Il affirme que cette mortalité serait due à une bactérie, le vibrio aestuarianus. « On a perdu 95 % sur tous les gisements » de ces moules sauvages, accrochées sur les roches, s’inquiète-t-il.

Le comité compte solliciter des aides financières à la sécurité sociale agricole (MSA) et à la Région Hauts-de-France, selon son président Olivier Leprêtre. La pêche à pied professionnelle et de loisir reste autorisée sur tous les gisements du Boulonnais sauf sur les communes de Wissant et de Sangatte.