Semis tardifs : adapter la précocité variétale du maïs fourrage
TNC le 24/05/2024 à 15:27
Pour ensiler avant la mi-octobre, il est judicieux de miser sur les variétés les plus précoces pour les semis de juin.
Un peu partout en France, la saison des semis s’éternise. Alors que juin approche à grand pas, Arvalis invite les agriculteurs n’ayant pas encore mis leur maïs fourrage en terre à se pencher sur la précocité variétale des semences choisies. Lors de semis tardifs, « le retard potentiel à la récolte se décale de façon relativement exponentielle en raison de l’abaissement de l’offre thermique » rappelle l’institut technique. L’objectif : atteindre les 32 % de matière sèche plante entière à une date correcte pour l’ensilage.
Dans les secteurs où les premières gelées sont précoces en automne, le gel est également à prendre en compte. Si le grain n’a pas atteint sa maturité physiologique au moment des gelées, il ne l’atteindra jamais. Cet aspect est surtout problématique pour la récolte en grain. Pour l’ensilage, en cas de gel, « il faudra ensiler rapidement pour préserver la qualité du fourrage mais la récolte sera toujours mécaniquement possible », précise Arvalis.
Pour chaque région, retrouvez les dates limites de semis de maïse fourrage à respecter pour atteindre la maturité de la plante au 10 ou 15 octobre.
Sud-Ouest : semer les variétés demi-tardives jusqu’à début juin
Jusqu’à début juin, il est possible de semer des demi-tardives dans la majorité des secteurs.
Poitou-Chartente : implanter les S2 avant mi-juin
Avec les pluies persistantes, il faudra souvent attendre les premiers jours de juin pour rentrer dans les champs. Les semis des variétés S1 et S2 (voire S3) restent envisageables.
Pays-de-la-Loire : les semis de juin encore possibles
Pour une récolte en fourrage, la majorité des variétés cultivées (demi-précoces) permettent des semis jusqu’en juin dans la plupart des secteurs.
Bretagne : analyser les semis de juin au cas par cas
« Une récolte avant le 10 octobre en Bretagne est possible avec des semis effectués entre fin mai et début juin. Passé le début du mois de juin, des changements de précocité sont à réfléchir ».
Par exemple pour Ploërmel (56), on souhaite ne pas récolter au-delà du 10 octobre. Avec une variété S1 précoce indice 240-280, c’est possible de récolter avant le 10 octobre pour des semis jusque début juin. Passer le 5-10 juin, il faudra s’orienter sur des variétés très précoces.
Normandie : miser sur les variétés précoces
La récolte en ensilage permet des semis plus tardifs, mais « pour les stations de Gonneville (50) et Flers (61), il semble cependant judicieux de semer au plus tôt et avec une S0 ».