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Automatisation en élevage

Robots racleurs et aspirateurs : quels avantages ?


TNC le 09/11/2020 à 10:03
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Troquer le système de raclage automatique pour un robot racleur ou aspirateur, c'est valable ? Que fera-t-il de plus ? Éléments de réponses et conseils pour un bon raclage de la stabulation.

L’avantage du robot racleur est qu’il peut être programmé par zone et donc se concentrer sur les endroits les plus fréquentés. (©TNM)

Si les racleurs à chaîne ou à corde permettent déjà d’automatiser le raclage et évitent ainsi le démarrage fréquent du tracteur ou encore la manipulation des bêtes et des barrières, les robots racleurs se développent depuis quelques temps. Alors quelle différence ?

Déjà, le robot peut passer partout (sauf s’il faut monter des marches). Cela signifie qu’il peut, contrairement aux racleurs classiques, faire les passages de logettes. Avec le robot, il n’y a plus de zone centrale sale (là où se place la chaîne ou la corde habituellement). De plus, son installation ne demande que peu d’aménagements. Il peut aussi être programmé par zone et passer plus de fois aux endroits les plus souillés.

À lire aussi : Investir dans un robot repousse-fourrage pour gagner du temps et quoi d’autre ?

Il existe aussi les robots aspirateurs qui permettent de ne plus concentrer le lisier repoussé puisque celui-ci est aspiré. Une aubaine pour les sols pleins ! En revanche, attention à ne pas faire pire que mieux en créant des zones glissantes. C’est pour cette raison que certains modèles humidifient le sol en même temps qu’ils aspirent pour éviter la formation d’un film gras très glissant.

Dans la Sarthe, Étienne Fourmont combine robot aspirateur + racleur pour sa stabulation vaches laitières.

Il faudra alors compter entre 15 000 € pour le plus basique des robots racleurs et 30 000 € pour un aspirateur à lisier.

Racler pour conserver la propreté et éviter les glissades

L’Institut de l’élevage rappelle : « Les couloirs de circulation représentent près de 70 % de la surface de l’aire de vie des animaux dans une stabulation. Leur entretien est donc capital. »

Ainsi, dans leur ouvrage dédié aux sols des bâtiments pour vaches laitières, les experts recommandent par exemple pour les sols pleins de tendre vers un raclage toutes les deux heures. « C’est tout à fait possible : à titre d’exemple, un racleur évoluant à 4 m/min va parcourir 120 m de couloir en 1 heure aller et retour. »

Le racleur ne doit pas avancer de plus de 4 m/min

En ce qui concerne la vitesse de raclage d’ailleurs, elle ne doit pas dépasser les 4 m/min pour plusieurs raisons : améliorer l’efficacité du raclage, limiter l’usure du sol, mais aussi minimiser le stress des animaux qui anticiperont mieux le passage du racleur. Les robots ont pourtant une vitesse de déplacement bien supérieure (certains dépassent les 10 m/min). Mais les spécialistes temporisent : « Leur faible encombrement permet aux vaches de les esquiver sans problème. »

Pour les passages de logettes et l’aire d’attente, l’entretien est bien trop souvent manuel, ce qui limite le nombre de passages. D’où l’utilité du robot mais aussi l’importance de bien concevoir son bâtiment. « Il faut réfléchir à l’organisation intérieure (notamment le positionnement des abreuvoirs), à la régularité des sols finis, à la présence ou non de marches, de pente, de murets. Le choix et l’emplacement des différents équipements (abreuvoirs, racleurs, contention …) sont aussi des éléments à discuter avant l’élaboration des plans définitifs », rappelle l’Idele.