Préparer les futures laitières dès la naissance

En atelier laitier, l'élevage des veaux est crucial car il en va de l'avenir du troupeau. Rappel sur les points élémentaires de la naissance au premier vêlage avec les conseillers d'Elvup.

Les génisses laitières coûtent cher à élever et le retour sur investissement ne se fait qu’au bout de plusieurs lactations. On l’évoquait dans un précédent article : la productivité des vaches se construit dès le stade fœtal du veau, d’où l’importance de mettre l’accent sur les vaches gestantes et les taries.

Une fois le veau né, il faut tout mettre en œuvre pour assurer un bon démarrage en évitant les soucis sanitaires et la mortalité. Les conseillers d’Elvup, dans l’Orne, ont organisé une session dédiée à l’élevage des génisses en février dernier. Voici, en résumé, leurs recommandations :

Le veau doit doubler de poids pendant la phase lactée

L’âge au premier vêlage dépend de la croissance du veau. L’essentiel à retenir est qu’il doit doubler son poids de naissance au sevrage. Un retard de croissance à cet âge ne se rattrape pas !

Cela passe par :

– Le transfert d’immunité (apport de colostrum pendant 3 à 4 jours)

– Un environnement sain (désinfection de l’ombilic et logement propre)

– La phase lactée (au lait entier ou à la poudre de lait, mais distribué avec rigueur et constance)

– L’alimentation solide (eau et concentrés à 16-18 % de MAT à apporter dès les premiers jours de vie)

Il vaut mieux distribuer du maïs avec des concentrés aux veaux plutôt que de l’aliment sec car c’est la suite logique de l’alimentation d’une vache laitière.

Vient ensuite la phase de sevrage, sur 15 jours, quand le poids est atteint (entre 90 et 100 kg). Attention : c’est une étape stressante, mieux vaut ne pas cumuler les changements (changement de lot ou de bâtiment, traitement, écornage…).

Pas de mesure, pas de génisse

La génisse passe de monogastrique à ruminant dans sa phase de 0 à 2 mois. Ensuite, c’est du développement corporel : elle doit atteindre 200 kg à 6 mois (en moyenne 900 g de GMQ), quel que soit l’âge au vêlage (la croissance s’intensifie ensuite en fonction de l’objectif entre vêlage précoce ou tardif).

« On ne pilote que ce que l’on mesure », insistent les conseillers d’élevage. Les pesées permettent d’ajuster ou corriger la conduite (plan lacté, ration ou reproduction). La pesée est plus précise que la mesure au ruban, elle peut d’ailleurs être déléguée (Elvup par exemple propose un service de pesée avec location de bascule).

Le poids de naissance est le point de départ pour le suivi de croissance. Ensuite, les objectifs différent selon la race et les objectifs d’âge au vêlage. Elvup partage des valeurs :