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Grippe aviaire

Plus de 2 millions d’animaux abattus


AFP le 27/01/2021 à 09:40

Plus de deux millions d'animaux d'élevage, essentiellement des canards, ont été abattus depuis décembre en France pour tenter de contenir la grippe aviaire, a indiqué mardi le ministre de l'agriculture.

« Depuis le début de la crise de cette influenza aviaire, c’est plus de deux millions de canards et de volailles que nous avons dû abattre pour limiter la propagation », a déclaré Julien Denormandie lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

Selon le dernier bilan du ministère, au 25 janvier, la France comptait 409 foyers d’influenza aviaire (communément appelée grippe aviaire), dont l’immense majorité dans le Sud-Ouest (386).

Un premier cas avait été confirmé début décembre dans un élevage de canards des Landes. Depuis, les foyers recensés n’ont cessé de gonfler. Ils sont 312 à ce jour dans les Landes, premier département producteur de foie gras.

« Notre accompagnement [des éleveurs] sera total et je le veux le plus rapide possible », a dit M. Denormandie, promettant des « acomptes versés rapidement aux éleveurs pour qui nous avons dû faire ces dépeuplements ».

« Ensuite, on verra les indemnisations pour les pertes d’exploitation », a-t-il ajouté.

La filière foie gras, représentée par l’interprofession Cifog, demande que les indemnisations versées par les pouvoirs publics « prennent en compte les pertes liées à la non-production du fait de l’instauration de vides sanitaires plus longs dans les élevages », couvrent les pertes des couvoirs, « ainsi que les conséquences économiques pour les entreprises de transformation privées de matière première à la suite de la mise à l’arrêt des élevages ».

Le Cifog a parallèlement réclamé à plusieurs reprises le renforcement des moyens humains pour accélérer les abattages.

Selon sa directrice, Marie-Pierre Pé, il a parfois fallu « attendre jusqu’à dix jours » pour que des équipes interviennent dans les élevages infectés.

« Vous ramassez des morts tous les jours », a-t-elle déploré auprès de l’AFP, estimant qu’il faudrait « étudier les moyens de mettre à mort les animaux malades plus rapidement ».

« Il nous faut être plus rapide lorsque le virus d’influenza aviaire arrive dans notre pays », a considéré M. Denormandie à l’Assemblée.