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Brexit

Pierre Karleskind à Boulogne-sur-Mer pour rassurer les pêcheurs français


AFP le 21/02/2020 à 16:40

Le nouveau président de la commission Pêche du Parlement européen Pierre Karleskind s'est rendu vendredi à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) pour tenter de rassurer les pêcheurs français, réaffirmant que l'accord post-Brexit avec Londres était « conditionné par un accord sur la pêche ».

« L’Europe n’acceptera jamais que les bateaux européens ne puissent pas accéder aux eaux britanniques », très poissonneuses, a assuré l’eurodéputé français, qui avait choisi Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche de France, pour commencer sa tournée des ports de la Manche et de la mer du Nord. « La grande question va être les conditions d’accès à ces eaux », a ajouté Pierre Karleskind, qui s’est dit « très opposé » à des « licences restrictives » ou des « systèmes de mise aux enchères des droits de pêche ».

« Pendant des années, les pêcheurs ont fait des efforts, les flottes se sont adaptées pour faire en sorte que se reconstituent les stocks. Il faudra que le Royaume-Uni, redevenant souverain sur ses eaux, ne s’autorise pas à pêcher sans limites », a-t-il ajouté, estimant que les nouvelles étaient « plutôt rassurantes » sur les négociations en cours. « On a de bons arguments et il faut saluer la position des États membres », a-t-il encore dit.

« Nous exigeons un accès réciproque aux eaux, c’est-à-dire des conditions identiques à celles que nous avons maintenant, ni plus ni moins », avait déclaré mercredi à sa nomination Pierre Karleskind à propos de ces discussions avec Londres, soulignant qu’un accord devait être trouvé « avant le 1er juillet prochain » sur ce point.

Début février, au lendemain du Brexit, le négociateur en chef européen Michel Barnier avait prévenu qu’un accord sur la pêche serait « non dissociable » de l’accord de commerce qui doit être négocié entre Londres et Bruxelles pendant la période de transition de 11 mois. Le Premier ministre britannique a pour sa part souligné que « reprendre le contrôle » des eaux poissonneuses du Royaume-Uni était de première importance et qu’elles devraient être accessibles d’abord aux « bateaux britanniques ». Les pêcheurs de plusieurs États membres de l’UE sont fortement dépendants des eaux britanniques. Ces dernières représentent notamment 30 % du chiffre d’affaires des pêcheurs français.