Petite hausse de la collecte laitière mondiale, portée par la Nouvelle-Zélande et les Amériques
TNC le 29/07/2025 à 11:55
La production laitière mondiale progressait encore un peu au mois de mai 2025, dynamisée par des rebonds enregistrés aux États-Unis, en Argentine et en Nouvelle-Zélande, mais freinée par un recul en Australie et une stabilité globale dans l’UE.
En mai 2025, l’offre cumulée des six grands exportateurs mondiaux (UE-27, États-Unis, Argentine, Australie, Nouvelle-Zélande et Biélorussie) a continué sur sa pente haussière (+ 1,2 %/ mai 2024) pour le dixième mois consécutif, explique l’Idele dans ses Tendances lait parues le 21 juillet.
Une dynamique notamment portée par la Nouvelle-Zélande, qui a terminé sa campagne laitière 2024/25 sur des niveaux historiques, « grâce à des conditions météorologiques favorables dans l’île du Sud ». La production a atteint 993 000 t en mai (+ 8,3 %/mai 2024) et 21,62 Mt sur l’ensemble de la campagne (+ 2,7 % et + 3,1 % en MSU).
La campagne a été bonne pour Fonterra, qui devrait payer à ses éleveurs un prix prévisionnel hors-dividendes de 10 NZ$/kg MS (5,52 €) pour la campagne 2024/25, un record.
À l’inverse, la production australienne a fléchi à partir du mois de novembre, atteignant seulement 640 000 t en mai (- 3,8 % /mai 2024). Elle devrait « finir proche de l’équilibre sur un an » mais baisser sur la prochaine campagne (- 1 à — 2 % selon Dairy Australia) en raison des problèmes de sécheresse dans plusieurs zones laitières, des marges réduites, des cessations d’activité et de la réduction des troupeaux.
Aux États-Unis, la production a continué d’augmenter : + 1,6 % en mai par rapport à mai 2024, à 9,04 Mt, et cela malgré le recul des marges observé depuis janvier. Après des résultats impactés par l’épizootie d’influenza aviaire en novembre et décembre 2024, ce cinquième mois consécutif de hausse s’explique par un moindre taux de réforme : le pays comptait en mai 9,445 millions de vaches laitières, un record depuis 2021.
Du côté de l’Union européenne, l’Idele décrit « une collecte stable mais hétérogène ». En mai, son niveau était proche de celui de mai 2024 (à 13,4 Mt). Le cumul sur cinq mois atteignait 61,8 Mt, en très léger repli (- 0,3 %/2024) et avec de fortes disparités : baisses notamment pour l’Allemagne (- 2,0 %), les Pays-Bas (- 1,2 %) et la France (- 0,5 %), tandis que l’Irlande enregistre une croissance remarquable de 8 %.
« Les incertitudes sont fortes » pour la collecte européenne dans les mois qui viennent, liées au développement des épizooties – DNC, fièvre aphteuse — et aux conditions météo. Certains scénarios les annoncent chaudes et sèches entre juillet et septembre, ce qui risque d’entacher les disponibilités en fourrages et la productivité laitière.
Enfin, l’Argentine a vu début 2025 « un rattrapage partiel » de sa collecte laitière, qui avait atteint un « niveau inquiétant » début 2024 à cause de « plusieurs années consécutives de sécheresses et de crises ». Elle atteignait 3,94 Mt en cumul sur les cinq premiers mois de l’année : un gain de 11 % par rapport à 2024, mais tout de même un retrait de 5 % par rapport à 2023.