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Chien de troupeau

Olivier Lavancier (88) : « Moins de stress et plus de sérénité grâce au chien »


TNC le 17/11/2020 à 10:31
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Bien qu'il essaie d'être le plus présent possible auprès de ses vaches pour les habituer à sa présence et les manipuler dans le calme, Olivier Lavancier en est certain : c'est le chien qui lui assure une certaine sérénité dans le travail. L'éleveur laitier témoigne de son parcours et des formations qu'il a suivies pour aller plus loin, mieux comprendre son troupeau et ainsi travailler en sécurité avec son chien.

Le chien de troupeau (ou chien de conduite) est une aide précieuse pour les éleveurs puisqu’il leur facilite le travail. « De plus en plus d’éleveurs décident d’intégrer le chien dans leur système », constate l’institut de l’élevage.

C’est notamment le cas d’Olivier Lavancier, éleveur laitier des Vosges : « En bâtiment, on arrivait à manipuler le troupeau dans le calme. C’est en pâture que ça se compliquait. L’arrivée du chien nous a aidés ».

À son installation en 2010, Olivier constatait que ses vaches étaient assez peureuses. « Le précédent éleveur n’intervenait qu’en cas de besoin, pas plus. C’est quelque chose qu’on a essayé de faire évoluer en étant assez présents. L’objectif : avoir un troupeau calme pour nous permettre d’intervenir en sécurité. »

Pour l’aider : Iona et Mirabelle, ses deux chiens de race Beauceron. « L’arrivée du chien nous a permis de retrouver une certaine sérénité, notamment au pâturage lorsqu’il fallait manipuler ou rentrer les bêtes. »

Comprendre son troupeau pour travailler en sécurité avec son chien

Olivier a participé à la formation « Dresser son chien » proposée par l’institut de l’élevage mais ça ne suffisait pas selon lui. « Le chien avait beau être dressé, dans l’utilisation, je ne savais pas forcément comment le positionner par rapport au comportement du troupeau. » Il est donc allé plus loin en suivant la seconde formation de l’Idele faite en partenariat avec la MSA : « Comprendre son troupeau pour travailler en sécurité avec son chien », sur trois jours.

« Aujourd’hui je ne stresse plus. Si des animaux sortent du parc, passent un fil ou autre, ça ne me dérange plus : je sais que j’ai le chien et que la situation sera vite reprise », témoigne Olivier.

Bruno Banon, éleveur mais aussi formateur de chiens de conduite agréé par l’Idele explique : « Il faut que l’éleveur soit accepté et reconnu comme référent par le troupeau. La construction de cette relation de confiance est permise parce que les animaux ont la capacité d’apprendre et de mémoriser. Le chien l’aide, mais l’éleveur doit garder le contrôle du chien et du troupeau. »