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En Ille-et-Vilaine

Maltraitance animale : enquête ouverte sur un élevage de bovins


AFP le 31/01/2024 à 09:05

Le parquet de Saint-Malo a annoncé mardi avoir ouvert une enquête après une plainte de l'association de défense des animaux L214 dénonçant un « abandon » et des « mauvais traitements » dans un élevage d'une cinquantaine de vaches laitières à Meillac (Ille-et-Vilaine).

Le procureur de la République de Saint-Malo, Fabrice Trémel, a indiqué à l’AFP « avoir prescrit l’ouverture d’une enquête sur la base des faits dénoncés par l’association L214 » et relevés dans un procès-verbal de la direction départementale de la protection des populations d’Ille-et-Vilaine (DDPP 35), cosaisie avec la gendarmerie.

« Les bovins étaient sous-alimentés, à l’abandon dans un mélange de boue et de paille », a précisé à l’AFP Virshna Héng, directeur adjoint de la DDPP 35. Avec l’aide de plusieurs camions et des forces de l’ordre, une équipe vétérinaire a remis les bovins à l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA), association d’accueil d’animaux en Bretagne.

« L’éleveur n’était plus en mesure de s’en occuper. Il était complétement dépassé par son exploitation », a ajouté Virshna Héng. Cet homme de 34 ans était suivi depuis « quelques années » par la DDPP, et avait reçu plusieurs lettres de mise en demeure. Selon le directeur adjoint de la DDPP, l’éleveur cumulait son travail « avec différents emplois dans d’autres exploitations ».

L’OABA a indiqué à l’AFP avoir été alertée une semaine auparavant par L214, qui s’était rendue sur les lieux. Sur des images diffusées par L214 mardi, on peut voir des bovins baigner dans du « lisier ». Les bêtes sont « abreuvées avec une eau croupie », selon l’association qui milite pour l’arrêt de la consommation de viande.

Les bovins ont été transportés dans la journée hors de l’Ille-et-Vilaine afin d’être pris en charge par un centre de soins, selon Frédéric Freund, directeur de l’OABA. « Nous allons les réhydrater, les nourrir, et procéder à des prises de sang afin de déterminer si leur statut sanitaire est toujours valide », a poursuivi Frédéric Freund. De ce statut sanitaire dépendra le futur des bêtes, qui seront vendues, remises à une association, ou envoyées à l’abattoir.