Les prix des vaches se maintiennent grâce au manque d’offre
TNC le 03/05/2024 à 11:06
Dans ses dernières Tendances, l’Idele fait le point sur les cotations de la viande bovine en avril. La baisse de l’offre à abattre permet aux cours des races à viande de se maintenir à un niveau correct.
A 5,93€/kg de carcasse la semaine du 8 avril, les cours de la vache U restent à un niveau supérieur à celui de 2023 (+2 %), compte tenu d’une faible offre à abattre, indique l’Idele dans ses dernières Tendances Lait et Viande.
En parallèle, la cotation de la vache R est relativement stable depuis début mars autour de 5,45 €/kg (= /2023), celle de la vache O oscille autour de 4,52 €/kg (-9 % /2023), et celle de la vache P progresse un peu, à 4,21 €/kg (-11% /2023).

Le cours des jeunes bovins amorce sa baisse saisonnière, après Pâques et le Ramadan. « La cotation du JB U a perdu 10 centimes en 4 semaine pour tomber à 5,45 €/kg de carcasse en semaine 15 (-2% /2023). Celle du JB R a perdu 12 centimes en un mois, à 5,27 €/kg en semaine 15 (-3% /2023) et celle du JB O 10 centimes à 4,76 €/kg (-7% /2023) », précise l’Idele, qui ajoute par ailleurs que la relocalisation de l’engraissement en France a permis d’augmenter les sorties d’animaux jeunes : les génisses viande étaient à +2 %, de même que les jeunes bovins de type viande. Les bœufs étaient à +3 %. Globalement, le nombre de JB laitiers abattus est stable.
Une décapitalisation qui ralentit
La baisse des abattages de gros bovins (-2 % par rapport à 2023 avec, sur les vaches, -8 % en type viande et -2 % en type lait) est à mettre en lien avec le ralentissement de la décapitalisation, explique l’Idele.
Ainsi, le recul du nombre de vaches allaitantes était moindre au 1er mars qu’au 1er février, à -1,8 % contre -1,9 %. « La décapitalisation a fortement ralenti en 1 an : elle était de -3,1 % au 1er mars 2023 /2022 », souligne l’institut de l’élevage. La décapitalisation est également moins rapide du côté des vaches laitières, avec une baisse de -1,6 % au 1er mars 2024 par rapport à mars 2023, alors qu’elle était de -2,5 % il y a un an.
Depuis le 1er mars 2018, la France a perdu 481 000 vaches allaitantes et 356 000 vaches laitières, note l’Idele.
