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Brexit

Les intérêts des pêcheurs préservés, selon les présidents de région


AFP le 25/12/2020 à 10:35

Le volet « pêche » de l'accord conclu jeudi entre l'Union européenne et le Royaume-Uni « préserve les intérêts des pêcheurs » français, qui « ne resteront pas à quai le 2 janvier », ont estimé les présidents de la région Bretagne et Normandie dans un communiqué.

« Le Brexit restera une mauvaise aventure pour l’Europe mais cet accord préserve pour l’instant la pêche, activité majeure de nos régions », ont déclaré Loïg Chesnais-Girard et Hervé Morin, présidents de la région Bretagne et Normandie, dans un communiqué commun, estimant que « le pire aurait été un Brexit sans accord ».

« Maintenant, il faut avancer et analyser précisément les impacts de cet accord, pour la pêche, pour la filière, et notamment la question de la réciprocité. Il faudra voir dans quelles conditions les pêcheurs britanniques auront accès aux eaux territoriales françaises, afin que la ressource hors-quota soit préservée (par exemple la coquille Saint-Jacques) », ont-ils nuancé.

Les deux présidents de région ont également appelé au « respect de l’accord de la baie de Granville pour l’accès aux îles Anglo-normandes », qui revêt selon eux « une importance primordiale pour les pêcheurs français ».

L’accord conclu jeudi prévoit de laisser aux pêcheurs européens un accès aux eaux britanniques pendant une période transitoire de 5 ans et demi, jusqu’en juin 2026.

Pendant cette transition, l’UE devra progressivement renoncer à 25 % de ses prises, qui s’élèvent en valeur à environ 650 M€ par an.

« L’accès aux eaux ainsi que les équilibres trouvés jusqu’en juin 2026 préservent les intérêts de nos régions et la pérennité de nos flottes et de nos filières », ont estimé Hervé Morin et Loïg Chesnais-Girard.

De leur côté, la plupart des marins européens ont exprimé leur amertume, dénonçant quasi unanimement le manque de visibilité qu’engendre pour eux cet accord.

Le ministère français de la Mer a par ailleurs annoncé que les pêcheurs et mareyeurs pourront bénéficier d’une aide forfaitaire pouvant aller jusqu’à 30 000 euros en fonction de leur dépendance aux produits capturés dans les eaux britanniques.