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Viandes limousines Label Rouge

Les filières qualité rattrapées par la viande conventionnelle


TNC le 14/02/2023 à 10:10
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Avec la hausse du coût de l'aliment, finir ses animaux est moins avantageux que par le passé.  (© Pascvii - Pixabay)

Si les cours des bovins sont à la hausse, les prix de certaines conformations progressent plus que d'autres au détriment des viandes de qualité. Pour pallier la baisse de consommation, les Viandes label rouge misent sur la communication.

Avec l’inflation, 2022 aura été une année en demi-teinte pour la filière Viandes Limousines Label Rouge. Les ventes de bœuf limousin Label Rouge ont progressé de 2,70 % sur 2022, alors que la filière enregistrait jusqu’alors une croissance à deux chiffres. En cause ? La hausse des prix de la viande qui détourne les consommateurs des filières qualité.

On n’incite pas les producteurs à bien finir les animaux 

« Les animaux les mieux finis sont payés autour de 5,70 – 5,80 €/kg. Une vache de qualité inférieure partira autour de 5,30 – 5,40 €/kg, et une réforme laitière sera valorisée à près de 5 €/kg » détaille Jean-Marc Lescure, directeur du label viande limousine. En effet, la hausse des cotations des bovins finis a davantage concerné les animaux les moins bien conformés. Le cours de la vache O a progressé de 40 % en 2022, là où celui de la vache U n’a gagné que 16 %. Dans ce contexte, difficile pour les viandes Label Rouge de tirer leur épingle du jeu. « On n’incite pas les producteurs à bien finir les animaux », constate avec amertume le directeur du label, qui redoute la standardisation de la production.

Ce constat est encore plus vrai pour la production de veaux sous la mère. « Le prix du veau Limousin Label Rouge n’a pas bougé, alors que sur un an le prix des veaux issus de l’élevage laitier a pris presque un euro ».

Renforcer la communication

Entre 5 et 6 % du bœuf limousin est écoulé via le Label Rouge, une répartition bien loin de l’objectif de 40 % fixé par la filière à horizon 2023. Et l’heure ne semble plus à la mise en avant des labels : « la communication d’Interbev va revenir à des messages plus génériques, autour de la production française de bœuf, en se focalisant moins sur les viandes de bœuf label rouge ».

L’association Limousin promotion reste toutefois convaincue de l’intérêt des productions sous signe de qualité et d’origine. Elle sera présente au Salon international de l’agriculture pour sensibiliser les consommateurs sur l’importance de manger une viande de qualité (Hall 1 stand F106) et mise sur une communication active pour dynamiser la filière.