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Grippe aviaire

Les éleveurs du Sud-Ouest autorisés à relancer la production de poulets


AFP le 19/03/2021 à 09:30
Welcome to the henhouse

(©Getty Images)

Les éleveurs des départements du Sud-Ouest, dont la production est largement entravée en raison de la grippe aviaire, sont autorisés à accueillir de nouvelles poules pondeuses, poulets et pintades dans leurs exploitations, annonce jeudi le ministère de l'agriculture, en raison de la décrue des contaminations. En revanche, les éleveurs de canards et oies devront attendre « compte tenu de leur plus forte sensibilité au virus [de l'influenza aviaire hautement pathogène, communément appelée grippe aviaire] H5N8 », précise le ministère dans un communiqué.

Selon le ministère, cette crise « qui a vu la contamination de près de 480 élevages de canards et autres volailles dans le sud-ouest depuis trois mois et demi, est aujourd’hui à un tournant ». Cinq nouveaux foyers ont été détectés la première semaine de mars, contre près de 130 la première semaine de janvier. « Le département des Landes, qui concentre près de 75 % des foyers, n’a enregistré aucun nouveau foyer depuis un mois », ajoute le ministère.

Depuis que le virus a été détecté dans un élevage de canards de ce département, début décembre, l’épizootie s’est répandue comme une traînée de poudre. Pour l’endiguer, des abattages préventifs massifs ont été ordonnés – trois millions de volailles ont été abattues dans le Sud-Ouest, essentiellement des canards – et les déplacements d’animaux vivants restreints, empêchant de repeupler les élevages.

« Si la vigilance reste évidemment de mise, l’amélioration de la situation sanitaire permet aujourd’hui d’envisager une remise en place progressive des volailles dans les élevages des cinq départements du Sud-Ouest : Landes, Pyrénées-Atlantiques, Gers, Hautes Pyrénées et Lot-et-Garonne », poursuit le ministère. Il pose plusieurs conditions : seules les « volailles de type galliformes (poules, poulets, pintades, cailles…) peuvent être remises en place dans les élevages ». En outre, l’élevage plein air est exclu.

Quant au retour des canetons, « il n’interviendra qu’une fois l’épizootie terminée et après une période d’assainissement de quatre semaines autour des anciens foyers ». D’autant que le virus a encore été détecté récemment en France : « Un nouveau département, le Haut-Rhin, est atteint depuis le 15 mars (une basse-cour) et le département des Ardennes vient d’enregistrer un nouveau cas dans la faune sauvage », est-il indiqué.