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Porc

Les distributeurs ont pris en compte l’envolée des cours


AFP le 10/07/2019 à 11:44

Les industriels de la charcuterie ont salué mardi des renégociations entre distributeurs et industriels qui ont abouti dans la plupart des cas pour répercuter au moins partiellement la flambée des prix du porc, conséquence de la forte demande chinoise.

Toutes les enseignes « ont maintenant joué le jeu, sauvant ainsi de nombreuses PME d’une possible faillite ». La FICT (fédération des industries charcutières) s’attend, comme proposé par le médiateur, « à ce que toutes les renégociations soient terminées au 15 juillet en respectant l’impact de la hausse du cours du porc et des pièces de découpe. » « La législation stipule que les contrats sont signés pour une année et que les négociations doivent se terminer fin février », a rappelé Bernard Vallat, président de la FICT. Or, celles ci se sont achevées « sur la base de cours historiquement bas », a-t-il souligné. Conséquence de l’épidémie de peste porcine africaine, la demande chinois a explosé, faisant flamber le prix du porc de 24 % au marché au cadran, « à partir de la mi-mars jusqu’à maintenant », selon Bernard Vallat, qui souligne que la matière première constitue « 50 à 60 % du prix du produit fini ». La fédération a écrit aux enseignes et alerté les pouvoirs publics pour qu’ils fassent pression sur celles-ci.

Selon la Fict, 80 % des renégociations en cours ont fait l’objet d’un accord signé. En revanche, par rapport aux demandes de « nos membres, les enseignes ont accepté 61 % des montants en moyenne, avec d’énormes disparités », selon Bernard Vallat. « Donc, on a quand même des PME qui vont être en difficulté, mais c’est quand même mieux que s’il ne s’était rien passé. Là, on aurait eu une vraie catastrophe », a-t-il poursuivi. Et le phénomène pourrait bien se reproduire, selon lui : « Depuis trois semaines, il y a un plateau (dans l’évolution des prix du porc), mais on s’attend à de nouvelles hausses, parce que les Chinois ont tapé dans leurs stocks, ils en avaient beaucoup, et là, les stocks s’épuisent. Il va y avoir une très grosse demande qui va à nouveau peser sur les cours ». La FICT souhaiterait l’instauration d’un mécanisme permanent de révision à la hausse ou à la baisse des contrats sur la base des fluctuations du coût des matières premières utilisées par les entreprises.