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Naufrage du Breiz

Les bénévoles de la SNSM remis en liberté, l’enquête se poursuit


AFP le 24/11/2022 à 16:19

Cinq sauveteurs de la SNSM entendus en garde à vue dans l'enquête sur le naufrage mortel du chalutier Breiz en janvier 2021 ont été remis en liberté et les investigations se poursuivent « sur d'autres aspects du dossier », a annoncé jeudi le procureur de la République du Havre.

Ces bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Ouistreham (Calvados), placés mardi en garde à vue par la gendarmerie maritime dans le cadre de cette enquête pour homicides involontaires, ont été libérés mercredi à 21 h et ne font à ce stade l’objet d’aucune poursuite, précise dans un communiqué le procureur, Bruno Dieudonné.

Ces investigations « avaient pour objectif d’éclaircir certaines discordances entre les premières déclarations des marins de la SNSM de Ouistreham qui participaient au remorquage du navire au moment du naufrage et l’exploitation de certaines données techniques », explique le procureur du Havre. Il cite notamment « la vitesse du navire, la longueur de la remorque, des changements de cap » et le délai de prise en compte de l’appel de détresse du Breiz.

A l’issue de ces gardes à vue, l’enquête se poursuit « sur d’autres aspects du dossier, à savoir l’état du Breiz, le permis de navigation, les diplômes détenus par le capitaine du Breiz », poursuit le procureur. « Les éventuelles décisions de poursuite ou de classement sans suite ne seront prises que lorsque toutes les investigations auront été réalisées, c’est-à-dire probablement début janvier 2023 », souligne M. Dieudonné.

Appelés par l’équipage du Breiz pour une avarie de barre dans l’après-midi du 14 janvier 2021, les sauveteurs de la SNSM avaient remorqué le chalutier jusqu’à son naufrage en pleine nuit, à quelques milles au large de Lion-sur-mer (Calvados), en direction du port de Ouistreham. Les victimes étaient deux frères de 19 et 26 ans et un homme de 27 ans, co-armateur du bateau.

Dans un communiqué, la SNSM s’était étonnée mercredi « que ses bénévoles aient été placés en garde à vue alors que le rapport du BEA Mer établit clairement qu’aucune faute de procédure n’a été commise lors de l’intervention par l’équipage engagé », assurant toutefois qu’il n’est « pas question que la SNSM remette aujourd’hui en cause l’action de la Justice ».

Certaines stations normandes de la SNSM s’étaient « mises en indisponibilité » mercredi en signe de protestation.