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Porcs

Les abatteurs prêts à payer plus cher les porcs castrés


AFP le 10/12/2021 à 11:05

Les industriels de la viande proposent de payer plus cher les porcs qui auront été castrés sous anesthésie après l'entrée en vigueur en janvier de l'interdiction de castrer ces animaux à vif, a indiqué jeudi leur organisation professionnelle.

La castration des porcelets sans anesthésie sera interdite en janvier. Tous les mâles ne garderont pas pour autant leurs attributs. La poursuite de la castration – avec anesthésie – est souhaitée par des abatteurs comme le géant Bigard et les professionnels de la charcuterie sèche (jambon sec, saucisson…).

L’opération permet d’avoir une viande plus grasse, des animaux moins agressifs et de se prémunir de l’odeur d’urine dégagée à la cuisson par certains mâles « entiers ».

Mais l’anesthésie locale impliquera du temps de travail et des dépenses supplémentaires (achat des produits anesthésiants) pour les éleveurs, qui attendent des abatteurs qu’ils prennent en charge ce surcoût.

Le syndicat des industriels de l’abattage, de la découpe et de la transformation Culture Viande indique jeudi qu’il « propose aux abattoirs d’acquitter aux éleveurs une plus-value » de 2 centimes du kilo « pour la prise en charge du coût de la castration des porcelets mâles sous anesthésie ».

Selon l’organisation, « ce montant est supérieur à l’évaluation du coût de cette opération » réalisée par l’institut spécialisé dans la filière porcine Ifip. « C’est un montant total de plus de 15 millions d’euros qui sera ainsi annuellement versé aux éleveurs par les abatteurs », ajoute Culture Viande dans son communiqué.

Actuellement en France, autour de 8,5 millions de porcelets sont castrés chaque année peu après la naissance.